Sujet: Leahn ❋ Let the storm rage on. Ven 21 Fév - 14:26
Leahn Nelle Jensen
Allez, raconte tout, mon chou !
AGE : 22 ans. METIER OU ETUDES : Leahn a étudié la photographie et tente de percer dans le domaine avec un seul sujet de prédilection : la neige. Sa passion est d'arriver à obtenir les meilleurs clichés de flocons. Elle passe donc son hiver et son printemps à traquer le moindre givre. Tandis qu'en été et en au automne, elle est guide touristique pour le Mont. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Un vingt-et-un décembre 1991, à Taleville. PARTICULARITES : Elle est d'origine Norvégienne, son père ayant été muté en France bien avant sa naissance. Elle a trois petits flocons tatoués sur la clavicule gauche, un autre dans la nuque, et un dernier sur la hanche droite. GROUPES : Quand on prie la bonne étoile. AVATAR : Brittany Snow la magnifique la parfaite la reoepyzùohrre. CREDITS : Foolish Pleasure & Tumblr.
A Taleville
PERSONNE N'EST PARFAIT, ALORS VAS-Y, BALANCE TES QUALITES ET TES DEFAUTS, ON EST LA POUR T'ECOUTER MON POTIT ! Leahn est une opposition toute entière. L'on vous dira aisément pour commencer qu'elle n'a pas confiance en elle tout autant qu'elle sait l'ouvrir et s'imposer. Cela dépend de son humeur, de la situation, etc. Elle préfère cacher les vérités qui font mal pour mieux arriver à gérer les choses. Tout comme elle préfère taire ses souffrances, quitte à exploser un moment donné. Attention, elle ne ment pas, elle évite juste de dire les choses clairement. C'est une passionnée, même si elle hésite toujours avant d'aller au bout de ses idées, de ses envies. Tant que rien ne la tracasse, elle peut être d'excellente humeur, enjouée, aidante, calme, profitant simplement de la belle journée. Elle a énormément de mal à faire confiance aux autres sachant qu'elle doute d'elle-même. Rare sont les personnes à avoir pu la connaître réellement. Et puis il y a ce côté d'elle qui la fait se battre pour ses valeurs, qui la rend agressive si besoin est, généralement pour protéger ses proches et surtout elle-même, indirectement. Malgré les apparences et les contradictions qu'elle renvoie de son image, c'est une femme forte.
ET SINON, Y A DES TRUCS QUI TE DEFINISSENT EN PARTICULIER ? DES ANECDOTES, DES MANIES, DES PREFERENCES, ON VEUX TOUT SAVOIR ! Elle a horreur qu'on lui dise que le blanc n'est pas une couleur ❋ Elle adore rester au plus haut point (possible) du Mont pour y admirer la vue des heures durant ❋ Elle est douée en informatique ❋ Elle considère qu'elle n'a plus de parents ❋ Elle n'est pas facilement influençable ❋ Quoi qu'un peu naïve si on lui ment sur quelque chose qui lui tient à coeur ❋ Elle ne supporte pas de rester enfermée lorsqu'il neige ❋ Son ami imaginaire étant petite s'appelait Olaf ❋ Elle s'est promis d'aller à Disneyland un jour, rien que pour monter dans la tour du château ❋ Les relations de couple nian-nian la blasent au possible ❋ Elle ne croit pas au mariage, à l'amour au premier regard.
AH, AU FAIT, TU PENSES QUOI DES ETRANGERS QUI COMMENCENT A AFFLUER A TALEVILLE ? Elle n'a pas vraiment d'opinion, se considérant elle-même comme une étrangère étant donné qu'elle n'a pas vécu à Taleville pendant une dizaine d'années. Et puis le tourisme ne peut pas faire de mal vu son travail saisonnier.
DERNIÈRE QUESTION, EST-CE QUE T'AS PASSE UN PACTE AVEC LA MECHANTE REINE ? EST-CE QUE TU TE RAPPELLES DE TON PASSE ? Aucun pacte passé, aucun souvenirs de sa vie d'avant.
Dans le conte
MERE-GRAND VEUX TOUT SAVOIR, AVANT, DANS LE MONDE DES CONTES, T’ÉTAIS QUI ?
Je m’écroulai. Tout était terminé. Je n’aurais pas dû naître, je n’aurais pas dû avoir de pouvoir. Je n’aurais pas dû tuer ma sœur. Ma propre sœur. Dévastée, je remarquai à peine que la tempête violente causée par ma faute s’était figée. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Sans Anna je n’avais aucune raison de vivre. Evidemment, j’avais choisi la solitude, mais c’était pour son bien. Ce n’était pas par envie que j’avais décidé de ne plus revoir l’être qui comptait le plus au monde. Tout ce que je savais était la souffrance, mon cœur qui se serrait, encore et toujours plus, pendant que je réalisai. Anna, morte par ma faute. Les genoux sur la glace, je n’avais plus conscience de rien. Seulement des larmes qui m’assaillaient. Papa et maman allaient m’en vouloir, de là-haut. Je n’avais pas réussi à me contrôler, j’avais plongé le royaume dans un froid sans fin, et j’avais tué leur seconde fille. Quelle vie voulez-vous avoir après ça ? La solitude et le chagrin étaient ma punition. Pour ces pouvoirs non désirés et incontrôlables. Mais un bruit retint mon attention soudainement. Une cassure, un vent, et puis plus rien. Tournant la tête, mon cœur se serra encore plus. Me levant d’un coup, je laissai échapper un cri. Anna était statufiée, la main en l’air. Un rapide coup d’œil me permis de voir Hans allongé plus loin, une épée non loin de sa tête. Je fronçai les sourcils. « Non… » Ma sœur qui était déjà condamnée, m’avait sauvée avant de mourir. L’avoir là, face à moi, était bien pire que toutes les tortures. Les larmes se remirent à couler alors que je prenais son corps de glace figé dans mes bras. Ça ne pouvait pas être ainsi… Un silence de plomb s’installa, avec pour seule mélodie distinguable les gémissements de mes pleurs. Je ne pouvais quitter l’endroit. Je ne pouvais laisser Anna ici, comme ça. Je m’en fichais bien de savoir si le royaume allait rester sculpté dans la neige, je ne pouvais juste pas me résoudre à m’occuper d’eux plutôt que trouver une solution, emmener Anna avec moi. Mais ma peine ne semblait pas si condamnatrice. Petit à petit, je perçu du mouvement contre moi. Jusqu’à un relâchement total du corps d’Anna. Un seul coup d’œil me permit de constater que ses couleurs avaient repris le dessus sur le bleu glacé qui l’avait emprisonnée. Mon cœur fit un bond, comme s’il se libérait douloureusement de l’étau qui le serrait à vif. À mort. Sans demander mon reste, je l’étreignis autant que je le pus, comme si elle risquait de m’échapper de nouveau, que je rêvais la disparition du mauvais sort. « Tu t’es sacrifiée pour moi ? » Je ne comprenais pas. Ni sa volonté de me sauver face à l’épée de Hans après ce que je lui avais fait, ni comment elle s’en était sortie contre la glace. Ses yeux dans les miens, je fronçai les sourcils lorsqu’elle se mit à sourire. « … Je t’aime. » J’aurais hoqueté de surprise si tout n’avait pas fait un bond dans mon esprit. L’amour. Comme dans beaucoup de légendes, l’amour était au cœur de tout, et résolvait bien des problèmes. C’était tellement évident que j’eus envie de rire sous le ridicule de la situation. Comment ne pas l’avoir compris et vu plus tôt ? Je fixai mes mains. « L’amour… » Alors un sourire éclaira mon visage. Pour la première fois depuis une éternité, j’entrevoyais enfin un avenir sans noirceur, sans drame. Sans isolation. Pour la première fois depuis une éternité, je n’avais plus peur de moi. L’amour était la clef.
Sujet: Re: Leahn ❋ Let the storm rage on. Ven 21 Fév - 14:28
C'est l'histoire de la vie, le cycle éternel
« Conceal, don't feel, don't let them know. »
Raphaël & Leahn ; 12 & 11 ans.
Assise à côté du piano pendant que Raph en jouait, je laissai mes jambes balloter au rythme de la musique. Un grand sourire barrant mon visage, je jetai des coups d’œil à mon ami qui était bien concentré dans ce qu’il faisait. J’adorais écouter Raph jouer du piano. C’était tellement beau. Et puis je savais qu’il le faisait pour moi. C’était mon petit copain, comme ils disaient à l’école. Moi, ça me faisait rire. Je l’adorais, voilà tout. Et puis des fois on s’embrassait sur la bouche. C’est ce qui devait se faire, non ? Moi, j’aimais bien. Et je savais que lui aussi. Alors souvent j’étais invitée chez lui, même si papa et maman désapprouvaient. J’y allais en cachette. La mère de Raph était tellement gentille… Des fois je me disais que ce serait tellement plus chouette d’avoir une maman comme elle. Au moins, pendant les vacances, j’avais plus le temps de le voir, de jouer avec lui, et surtout de l’écouter jouer du piano. A l’école on était dans la même classe mais on pouvait évidemment pas parler, mais on pouvait se voir à la récrée. Après… c’était plus dur. Maman ne travaillait pas le mercredi, et papa c'était le samedi alors j’avais pas le droit de voir Raph. Et comme pendant les grandes vacances, on avait une nounou, je pouvais le voir quand on se promenait, ou elle acceptait que j’aille jouer chez lui. Elle était cool, la nounou. De toute façon, j'aidais Raph avec les devoirs parce qu'il avait plus de mal que moi, alors j'avais au moins cette excuse de mon côté. Je regardai ses doigts se balader sur les touches au son d’un morceau classique comme il adorait le faire, jusqu’à ce qu’il termine. Avec un grand sourire, je me tournai vers son visage. « Tu me joues ma chanson ? » Il secoua la tête. « D’accord… » Il n’était pas fâché, mais je lui faisais souvent la même demande, et ce n’était pas vraiment dans son registre. Il avait à peine commencé les premières notes qu’on entendit un gros bruit dans le couloir. Et la voix de mon père, accessoirement. Mon sourire se figea alors que je vis le visage de Raph avoir peur. « Où est-elle ? Leahn ?! » J’étais incapable de parler. J’agrippai la main de Raph même si je savais que ce n’était pas la meilleure chose à faire. La porte de la pièce finit par s’ouvrir, laissant entrer mon père, fou de rage, et la mère de Raph, furieuse et désolée à la fois. « Qu’est-ce que je t’ai déjà dit des centaines de fois, jeune fille ? » Ma bouche s’amusa à faire le poisson. Les yeux de mon père passèrent sur nos mains. « Tu ne dois pas traîner avec ce garçon. Encore moins venir chez lui. » Il me prit le bras et m’obligea à me lever du banc du piano. « Mais pourquoi ?! » Sans un regard vers les Legrand, il me traîna vers le couloir puis vers la porte de la maison. « Tu sais très bien pourquoi ! Tu as de la chance d’être née dans une famille normale, ce n’est pas pour aller t’abrutir avec des gens pareils. » Je me retournai en protestant. J’eu le temps de voir Raph, la tête entre les mains, à me regarder partir. Et puis sa mère, passant devant lui comme une furie pour refermer derrière nous. Normal, papa n’avait pas été gentil. Ce n’était pas la faute de Raph s’il était autiste, et puis il ne m’avait jamais fait de mal. Je ne comprenais vraiment pas. Sur le perron, je me défis de l’empoignement de mon père. « J’aimerais que tu sois pas mon père ! » Et je me mis à courir vers la maison pour m’enfermer dans ma chambre.
Judie & Leahn ; 8 & 11 ans.
Papa avait presque couru derrière moi en me criant de ne pas ressortir de ma chambre jusqu’au dîner. Alors quand je passai la porte de notre grande maison, je ne jetai même pas un coup d’œil à maman qui me regardait bizarrement, et je ne m’arrêtai pas dans le couloir pour jouer avec Judie. Ma petite sœur. Elle, elle s’en fichait que mes amis soient « pas normaux ». Elle, c’était la plus gentille du monde. Si elle n’avait pas été ma sœur, elle aurait très certainement été ma meilleure amie. « Leahn, où tu vas ? » Le visage fermé, je me dirigeai vers la porte de ma chambre, que j’ouvris. « Je suis punie, Judie. » J’entrai dans la pièce et lançai un regard désolé à ma sœur avant de refermer. Je pus quand même entendre un faible « Mais pourquoi… ? » sans y répondre. Elle ne pouvait pas comprendre. Déjà que moi, je ne comprenais pas pourquoi les autistes n’étaient pas fréquentables, Judie était encore moins bien placée que moi pour ça. Et puis, elle adorait les parents, surtout papa. Je pouvais pas lui dire que je lui avais dit des méchancetés. Je m’assis derrière la porte et remontai mes genoux vers mon visage. Pfff. C’était vraiment n’importe quoi. J’entendis bientôt des voix s’élever dans le couloir, toujours assise, la joue contre les genoux. J’avais envie de rien, tout ça m’énervait. « … non, ça ne peut plus durer. » Je redressai ma tête, entendant mon père parler. Certainement avec maman. Je fronçai les sourcils ; ça sentait pas bon. « C’est un peu brutal, tout de même… » Je tendis l’oreille, grimaçant au bruit des pas. « Il me semblait que nous avions le même avis sur la question. Tu souhaites qu’elle continue à faire le mur juste pour se mettre à faire l’autiste, elle aussi ? Ces gens ne sont pas fréquentables. Imagine la façon dont elle va grandir, en restant auprès d’eux. » J’ouvris la bouche, il était évidemment question de moi. Maman soupira. « Tu as raison. » Ils recommencèrent à marcher. « Tu sais que ce n’est pas de gaieté de cœur que nous le faisons… mais c’est nécessaire. Elle partira après le dîner. On inventera quelque chose pour Judie. » Les larmes aux yeux, je me relevai. Je ne comprenais pas vraiment, et en même temps j’avais pas envie de comprendre. Partir ? Où ? Seule ? Juste parce que je désobéissais un peu ? Je reculai jusqu’à mon lit et je me laissai tomber dessus. Ils ne pouvaient pas me séparer de Judie, c’était pas possible. Ils pouvaient me punir autant qu’ils le voulaient, être séparée de ma sœur était la pire des choses. Non. Judie et moi, c’était pour la vie.
Samuel & Leahn ; 23 & 20 ans.
Je montai les marches qui me séparaient de l’entrée de la maison. En haut de celles-ci se trouvaient, ô surprise, Sam. Je m’arrêtai en soupirant avec un certain sourire. Il fixa l’appareil photo qui pendait à mon cou. « T’étais en vadrouille ? » Je hochai la tête. « Toujours quand il neige, tu devrais le savoir. » J’insérai la clef dans la serrure et n’eus pas besoin d’inviter Sam à entrer qu’il s’engouffrait déjà dans mon hall. « Ouais mais je sais jamais où tu vas. » Il marquait un point. J’enlevai ma veste et il en fit de même. Je sortais constamment quand c’était la saison des neiges, du grand froid. Et jamais sans mon appareil. Je faisais des études de photographie, alors forcément… et puis j’avais trouvé ma voie. Je savais ce que je voulais faire, ça n’était pas donné à tout le monde. Peut-être une des seules choses positives dans ma vie, finalement. « Tu vas finir par attraper la mort. Mets une écharpe, au moins. » Je ris sarcastiquement. Je n’avais jamais été réellement touchée par le froid. Je sortais de temps en temps avec un bonnet ou une écharpe, jamais avec des gants, et ma veste n’était pas souvent fermée. Il y avait des gens comme ça, disait-on. Et puis, Sam était pareil. « Tu peux parler. » Il me lâcha un magnifiquement lourd « haha » avant d’enlever ses chaussures et de se poser nonchalamment sur mon canapé. Il avait été la seule personne à me soutenir, toutes ces années, depuis que j’avais quitté Taleville avant mon entrée au collège. J’avais quelque chose comme onze ans à ce moment-là. C’était un ami d’enfance, du bac à sable même, on pouvait le dire. Il avait toujours été là et je lui avais toujours tout raconté. Alors quand mes parents m’avaient séparée de Raph en m’envoyant vivre au Mont chez mon oncle et ma tante, il s’était régulièrement pointé en parfait ami qu’il était, pour qu’on puisse se voir et qu’il me donne des nouvelles de ma sœur et de Raph. Mon meilleur ami, en somme. Il avait l’habitude de débarquer à l’improviste, mais j’aimais ça, c’était notre façon de vivre. Il me faisait oublier ce que j’avais vécu neuf ans auparavant ; en quelque sorte. « Leahn ? Je connais ce regard. Raconte. » Il me tira de mes pensées ; je secouai la tête. « C’est rien. » Je souris finalement, bien heureuse de le voir. « Alors, que veux-tu faire ? » Généralement, il venait pour papoter, regarder des films ou m’écouter lui expliquer la beauté des flocons de neige. C’était le seul à qui je montrais mes clichés, qui me disait si je m’améliorais, en dehors de mes profs. « Prépare le popcorn, j’vais choisir un truc à regarder ! » Je ris légèrement en me dirigeant vers la cuisine où je mis un paquet en route dans le micro-ondes. Revenant dans le salon, je regardai Sam se concentrer sur les étagères de Blu-Ray en souriant. Je me demandais ce qu’il allait encore bien pouvoir me sortir. « Bon, c’est quand que tu reviens à Taleville ? » Je m’attendais à tout, sauf à ça. Je fronçai les sourcils. « Euh… je sais pas trop. » Il décolla son visage des étagères pour me fixer, croisant les bras. « Sérieusement. T’es bien partie de chez ton oncle, pourquoi tu pourrais pas te prendre un appart’ chez nous ? » Je commençai à me tordre les doigts. J’avais toujours refusé d’y réfléchir concrètement. L’argent ne posait pas souci, non, ce n’était pas ça. J’avais juste peur de revoir Judie, en fait. Sam m’avait bien dit qu’elle m’en voulait. Elle m’en voulait énormément. Je ne savais pas vraiment ce que papa lui avait raconté, mais dans sa version, j’étais partie de Taleville volontairement, sans rien lui expliquer. J’avais toujours attendu de la voir me rendre visite au Mont, mais elle n’était jamais venue. Elle avait pris mon départ comme une trahison, et je ne pouvais que trop la comprendre. Sam m’avait aussi dit qu’elle ne pouvait pas s’encadrer Raph, apparemment… elle aurait compris que mon départ s’était fait par sa faute. Du moins, qu’il y avait joué un rôle. Je ne voulais pas la revoir si ce n’était que pour affronter son regard haineux envers moi. Je ne pouvais pas le supporter. Je finis par hausser les épaules quand Sam me fit remarquer que les pop-corn avaient fini de tourner. « Je ne sais pas, Sam. Pas encore. Comment Judie réagirait ? » Si elle n’était jamais venue au Mont, c’était bien pour une raison. Je soupirai en allant chercher les pop-corn que je mis dans un grand saladier. Sam fit entrer un disque dans le lecteur et alla s’asseoir sur le canapé où je le rejoignis, posant le saladier sur la table basse. « Tu ne pourras le savoir qu’en y allant, tu sais. » Oui, je le savais bien. Je me blottis contre lui alors qu’il passa un bras autour de mes épaules. Il n’y avait aucune ambiguïté entre nous, c’était très bien ainsi. Il avait raison. Je ne pouvais pas rester toute ma vie dans la ville qui m’avait servi d’exil.
Naël & Leahn ; 27 & 22 ans.
Appareil sur son trépied, les yeux rivés sur son écran, j’attendais le moment parfait. Celui où un flocon passerait devant mon objectif, virevoltant lentement au gré du vent. Le tout était dans l’instant T. Ce moment précis où le mouvement était le bon, l’angle était le bon, la netteté était la bonne. Les flocons en premier plan, le manteau blanc de la neige en second. Quand il neigeait à flocons très épais, et dans une lenteur incroyable, c’était encore mieux. Tout avait le temps d’arriver. Et le plaisir était réussir à capturer un flocon, nous offrant une vue parfaite de ses cristaux, ce pour quoi il était magnifique. Les cristaux de glace étaient presque ma vie, à présent. J’avais été diplômée de photographie et j’avais quitté le Mont pour revenir à Taleville, il y avait quelques mois maintenant. J’avais pris une petite maison, pas trop près du centre-ville. J’avais travaillé quelques semaines pour le journal local mais sans conviction, et avais fini par prendre la décision d’être photographe professionnelle à mon compte, spécialisée dans les clichés de flocons, de neige, de givre, de glace ; tout ce qui se rapportait à la saison du froid. J’avais fini par ouvrir mon site internet et espérais évidemment percer dans le métier. Que mes photos soient appréciées et reconnues. Bien entendu, comme l’hiver ne durait pas toute l’année, en été et en automne j’étais guide touristique pour le Mont. J’aimais la vie que je m’étais construit grâce à ma passion ; ne résidait encore que les ombres appelée Judie et Raph. Je ne les avais pas encore revus depuis mon retour, et j’appréhendais ce moment. Je crois que je faisais tout pour le repousser, malgré les encouragements de Sam sur le sujet. J’avais juste… trop peur. Peur de la réaction de Judie, peur de ce qu’était devenu Raph, je ne savais pas vraiment pourquoi. C’était déjà un grand pas que j’avais fait en revenant à Taleville, chaque chose en son temps. Oh ! Mon doigt collé à l’appareil, je cliquai enfin sur son déclencheur. Je regardai ma photo ; elle était parfaite ! Mais je fus bien vite détournée de ma perle rare ; un craquement de branches se fit entendre derrière moi. Je tournai rapidement la tête, cherchant le coupable des yeux, que je connaissais déjà. Naël. Enfouissant mes mains dans les poches de mon sweat, un sourire s’étira sur mes lèvres. « Ça ne sert à rien de rester caché, surtout pas maintenant. » Je tendis le cou pour le voir sortir de derrière les quelques arbres qui formaient l’orée de la clairière dans laquelle je me trouvais. Lui avait un sourire gêné, même après ces dernières semaines. Ce n’était pas la première fois qu’il me suivait pendant que je sortais prendre des clichés. Oh il n’avait rien de psychopathe, il n’osait juste pas me déranger et appréciait mon travail, je le savais bien. « Bonjour Leahn. Puis-je voir ? » Il arriva jusqu’à moi et désigna mon appareil. « Bien sûr ! » Je lui laissai la place devant l’écran où il put voir ma photo. « Magnifique. Très réussi ! » Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je sentis le rouge me monter aux joues. Ce n’était pas la première fois qu’il me complimentait mais il était bien le seul à le faire si « ouvertement », en dehors de Sam. Ce n’était pas la même chose. « Merci beaucoup. » Il était tombé sur mon site et avait voulu me voir à l’œuvre, si l’on pouvait dire. Je ne savais toujours que penser de la situation même si je n’avais aucune onde négative à ce sujet. « Vous savez que vous avez une place qui vous attend dans ma galerie, si vous le souhaitez. » Honnêtement, ça me faisait toujours bizarre qu’il soit si… poli, avec moi. Si courtois. J’étais encore une gamine aux yeux de beaucoup, et lui avait cinq ans de plus. Pas de quoi en faire un fromage. Pour ce qui était de sa galerie, je ne m’en sentais pas encore prête. Bien sûr, j’avais envie plus que tout de pouvoir m’exposer et d’être reconnue pour mon talent. Je n’aimais juste pas l’idée que ça arrive si… facilement. Je crois que j’avais juste du mal à reconnaitre qu’on pouvait réellement s’intéresser à moi pour mon talent, alors que je débutais. Enfin, s’intéresser… artistiquement et professionnellement parlant. « Je sais, merci pour ça. J’y réfléchis. » Il me fixa, semblant chercher ses mots. Tout le monde pouvait le prendre pour un fou, en fait. Moi je savais que nous partagions une passion. Certes le contexte prêtait à confusion, mais moi je savais « qui il était », et c’était bien suffisant. « Vous êtes douée, je vous l’ai déjà dit. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez où me trouver. Oh, et pensez à vous couvrir un peu mieux, vous allez vraiment attraper un froid abominable comme ça. » Je hochai la tête en le remerciant, encore une fois. Alors il sourit et tourna les talons en direction de la ville. J’ouvris la bouche sans savoir quoi dire. Je voulais dire quelque chose, mais impossible de trouver mes mots. Et alors qu’il s’éloignait de plus en plus, je me mis à déblatérer des idioties, comme à chaque fois que je me trouvais dans ce genre d’état. « A vrai dire, pourrais-je avoir votre manteau ? » Il se retourna pour revenir sur ses pas, fixant d’un regard accusateur le simple sweat que j’avais sur le dos. Il me traita d’inconsciente pendant qu’il riait, en enlevant son manteau pour le passer sur mes épaules. Bravo Leahn. Tu venais de lui donner froid alors que toi, tu étais bien à l’aise dans ton petit sweat. Mais à quoi pensais-tu ?
- a little less conversation -
Dernière édition par Leahn N. Jensen le Lun 24 Mar - 20:29, édité 5 fois
Sujet: Re: Leahn ❋ Let the storm rage on. Ven 21 Fév - 20:45
Mais... espèce de schizophrène
Merci mamourette Mais enfin, arrête de te torturer, ou tu squattes ou tu dis que faut vraiment pas faire de TC Mais là tu te fais du mal, t'as déjà fait tes vavas
Sujet: Re: Leahn ❋ Let the storm rage on. Ven 21 Fév - 21:03
FAUT PAS FAIRE DE TC !! Mais c'est ta faute, tu m'as donné envie et y'a les foutus avas *sependsurplace* argh argh argh... For the first time iiiiiiiiiiiiin foooooooooooreveeeeeeeer... I don't know what to doooooooooooo *sort*
Sujet: Re: Leahn ❋ Let the storm rage on. Lun 24 Mar - 21:37
J'te valide mamourette, tu sais déjà ce que j'en pense, notre rp de retrouvaille sera tout beau, tout beau ! Allez va faire c'que t'as à faire maintenant
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Un silence de plomb s’installa, avec pour seule mélodie distinguable les gémissements de mes pleurs. Je ne pouvais quitter l’endroit. Je ne pouvais laisser Anna ici, comme ça. Je m’en fichais bien de savoir si le royaume allait rester sculpté dans la neige, je ne pouvais juste pas me résoudre à m’occuper d’eux plutôt que trouver une solution, emmener Anna avec moi. Mais ma peine ne semblait pas si condamnatrice. Petit à petit, je perçu du mouvement contre moi. Jusqu’à un relâchement total du corps d’Anna. Un seul coup d’œil me permit de constater que ses couleurs avaient repris le dessus sur le bleu glacé qui l’avait emprisonnée. Mon cœur fit un bond, comme s’il se libérait douloureusement de l’étau qui le serrait à vif. À mort. Sans demander mon reste, je l’étreignis autant que je le pus, comme si elle risquait de m’échapper de nouveau, que je rêvais la disparition du mauvais sort. « Tu t’es sacrifiée pour moi ? » Je ne comprenais pas. Ni sa volonté de me sauver face à l’épée de Hans après ce que je lui avais fait, ni comment elle s’en était sortie contre la glace. Ses yeux dans les miens, je fronçai les sourcils lorsqu’elle se mit à sourire. « … Je t’aime. » J’aurais hoqueté de surprise si tout n’avait pas fait un bond dans mon esprit. L’amour. Comme dans beaucoup de légendes, l’amour était au cœur de tout, et résolvait bien des problèmes. C’était tellement évident que j’eus envie de rire sous le ridicule de la situation. Comment ne pas l’avoir compris et vu plus tôt ? Je fixai mes mains. « L’amour… » Alors un sourire éclaira mon visage. Pour la première fois depuis une éternité, j’entrevoyais enfin un avenir sans noirceur, sans drame. Sans isolation. Pour la première fois depuis une éternité, je n’avais plus peur de moi. L’amour était la clef.
Avec un grand sourire, je me tournai vers son visage. « Tu me joues ma chanson ? » Il secoua la tête. « D’accord… » Il n’était pas fâché, mais je lui faisais souvent la même demande, et ce n’était pas vraiment dans son registre. Il avait à peine commencé les premières notes qu’on entendit un gros bruit dans le couloir. Et la voix de mon père, accessoirement. Mon sourire se figea alors que je vis le visage de Raph avoir peur. « Où est-elle ? Leahn ?! » J’étais incapable de parler. J’agrippai la main de Raph même si je savais que ce n’était pas la meilleure chose à faire. La porte de la pièce finit par s’ouvrir, laissant entrer mon père, fou de rage, et la mère de Raph, furieuse et désolée à la fois. « Qu’est-ce que je t’ai déjà dit des centaines de fois, jeune fille ? » Ma bouche s’amusa à faire le poisson. Les yeux de mon père passèrent sur nos mains. « Tu ne dois pas traîner avec ce garçon. Encore moins venir chez lui. » Il me prit le bras et m’obligea à me lever du banc du piano. « Mais pourquoi ?! » Sans un regard vers les Legrand, il me traîna vers le couloir puis vers la porte de la maison. « Tu sais très bien pourquoi ! Tu as de la chance d’être née dans une famille normale, ce n’est pas pour aller t’abrutir avec des gens pareils. » Je me retournai en protestant. J’eu le temps de voir Raph, la tête entre les mains, à me regarder partir. Et puis sa mère, passant devant lui comme une furie pour refermer derrière nous. Normal, papa n’avait pas été gentil. Ce n’était pas la faute de Raph s’il était autiste, et puis il ne m’avait jamais fait de mal. Je ne comprenais vraiment pas. Sur le perron, je me défis de l’empoignement de mon père. « J’aimerais que tu sois pas mon père ! » Et je me mis à courir vers la maison pour m’enfermer dans ma chambre.
Pfff. C’était vraiment n’importe quoi. J’entendis bientôt des voix s’élever dans le couloir, toujours assise, la joue contre les genoux. J’avais envie de rien, tout ça m’énervait. « … non, ça ne peut plus durer. » Je redressai ma tête, entendant mon père parler. Certainement avec maman. Je fronçai les sourcils ; ça sentait pas bon. « C’est un peu brutal, tout de même… » Je tendis l’oreille, grimaçant au bruit des pas. « Il me semblait que nous avions le même avis sur la question. Tu souhaites qu’elle continue à faire le mur juste pour se mettre à faire l’autiste, elle aussi ? Ces gens ne sont pas fréquentables. Imagine la façon dont elle va grandir, en restant auprès d’eux. » J’ouvris la bouche, il était évidemment question de moi. Maman soupira. « Tu as raison. » Ils recommencèrent à marcher. « Tu sais que ce n’est pas de gaieté de cœur que nous le faisons… mais c’est nécessaire. Elle partira après le dîner. On inventera quelque chose pour Judie. » Les larmes aux yeux, je me relevai. Je ne comprenais pas vraiment, et en même temps j’avais pas envie de comprendre. Partir ? Où ? Seule ? Juste parce que je désobéissais un peu ? Je reculai jusqu’à mon lit et je me laissai tomber dessus. Ils ne pouvaient pas me séparer de Judie, c’était pas possible. Ils pouvaient me punir autant qu’ils le voulaient, être séparée de ma sœur était la pire des choses. Non. Judie et moi, c’était pour la vie.
« Leahn ? Je connais ce regard. Raconte. » Il me tira de mes pensées ; je secouai la tête. « C’est rien. » Je souris finalement, bien heureuse de le voir. « Alors, que veux-tu faire ? » Généralement, il venait pour papoter, regarder des films ou m’écouter lui expliquer la beauté des flocons de neige. C’était le seul à qui je montrais mes clichés, qui me disait si je m’améliorais, en dehors de mes profs. « Prépare le popcorn, j’vais choisir un truc à regarder ! » Je ris légèrement en me dirigeant vers la cuisine où je mis un paquet en route dans le micro-ondes. Revenant dans le salon, je regardai Sam se concentrer sur les étagères de Blu-Ray en souriant. Je me demandais ce qu’il allait encore bien pouvoir me sortir. « Bon, c’est quand que tu reviens à Taleville ? » Je m’attendais à tout, sauf à ça. Je fronçai les sourcils. « Euh… je sais pas trop. » Il décolla son visage des étagères pour me fixer, croisant les bras. « Sérieusement. T’es bien partie de chez ton oncle, pourquoi tu pourrais pas te prendre un appart’ chez nous ? » Je commençai à me tordre les doigts. J’avais toujours refusé d’y réfléchir concrètement. L’argent ne posait pas souci, non, ce n’était pas ça. J’avais juste peur de revoir Judie, en fait. Sam m’avait bien dit qu’elle m’en voulait. Elle m’en voulait énormément. Je ne savais pas vraiment ce que papa lui avait raconté, mais dans sa version, j’étais partie de Taleville volontairement, sans rien lui expliquer. J’avais toujours attendu de la voir me rendre visite au Mont, mais elle n’était jamais venue. Elle avait pris mon départ comme une trahison, et je ne pouvais que trop la comprendre. Sam m’avait aussi dit qu’elle ne pouvait pas s’encadrer Raph, apparemment… elle aurait compris que mon départ s’était fait par sa faute. Du moins, qu’il y avait joué un rôle. Je ne voulais pas la revoir si ce n’était que pour affronter son regard haineux envers moi. Je ne pouvais pas le supporter. Je finis par hausser les épaules quand Sam me fit remarquer que les pop-corn avaient fini de tourner. « Je ne sais pas, Sam. Pas encore. Comment Judie réagirait ? » Si elle n’était jamais venue au Mont, c’était bien pour une raison. Je soupirai en allant chercher les pop-corn que je mis dans un grand saladier. Sam fit entrer un disque dans le lecteur et alla s’asseoir sur le canapé où je le rejoignis, posant le saladier sur la table basse. « Tu ne pourras le savoir qu’en y allant, tu sais. » Oui, je le savais bien. Je me blottis contre lui alors qu’il passa un bras autour de mes épaules. Il n’y avait aucune ambiguïté entre nous, c’était très bien ainsi. Il avait raison. Je ne pouvais pas rester toute ma vie dans la ville qui m’avait servi d’exil. 
Lui avait un sourire gêné, même après ces dernières semaines. Ce n’était pas la première fois qu’il me suivait pendant que je sortais prendre des clichés. Oh il n’avait rien de psychopathe, il n’osait juste pas me déranger et appréciait mon travail, je le savais bien. « Bonjour Leahn. Puis-je voir ? » Il arriva jusqu’à moi et désigna mon appareil. « Bien sûr ! » Je lui laissai la place devant l’écran où il put voir ma photo. « Magnifique. Très réussi ! » Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je sentis le rouge me monter aux joues. Ce n’était pas la première fois qu’il me complimentait mais il était bien le seul à le faire si « ouvertement », en dehors de Sam. Ce n’était pas la même chose. « Merci beaucoup. » Il était tombé sur mon site et avait voulu me voir à l’œuvre, si l’on pouvait dire. Je ne savais toujours que penser de la situation même si je n’avais aucune onde négative à ce sujet. « Vous savez que vous avez une place qui vous attend dans ma galerie, si vous le souhaitez. » Honnêtement, ça me faisait toujours bizarre qu’il soit si… poli, avec moi. Si courtois. J’étais encore une gamine aux yeux de beaucoup, et lui avait cinq ans de plus. Pas de quoi en faire un fromage. Pour ce qui était de sa galerie, je ne m’en sentais pas encore prête. Bien sûr, j’avais envie plus que tout de pouvoir m’exposer et d’être reconnue pour mon talent. Je n’aimais juste pas l’idée que ça arrive si… facilement. Je crois que j’avais juste du mal à reconnaitre qu’on pouvait réellement s’intéresser à moi pour mon talent, alors que je débutais. Enfin, s’intéresser… artistiquement et professionnellement parlant. « Je sais, merci pour ça. J’y réfléchis. » Il me fixa, semblant chercher ses mots. Tout le monde pouvait le prendre pour un fou, en fait. Moi je savais que nous partagions une passion. Certes le contexte prêtait à confusion, mais moi je savais « qui il était », et c’était bien suffisant. « Vous êtes douée, je vous l’ai déjà dit. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez où me trouver. Oh, et pensez à vous couvrir un peu mieux, vous allez vraiment attraper un froid abominable comme ça. » Je hochai la tête en le remerciant, encore une fois. Alors il sourit et tourna les talons en direction de la ville. J’ouvris la bouche sans savoir quoi dire. Je voulais dire quelque chose, mais impossible de trouver mes mots. Et alors qu’il s’éloignait de plus en plus, je me mis à déblatérer des idioties, comme à chaque fois que je me trouvais dans ce genre d’état. « A vrai dire, pourrais-je avoir votre manteau ? » Il se retourna pour revenir sur ses pas, fixant d’un regard accusateur le simple sweat que j’avais sur le dos. Il me traita d’inconsciente pendant qu’il riait, en enlevant son manteau pour le passer sur mes épaules. Bravo Leahn. Tu venais de lui donner froid alors que toi, tu étais bien à l’aise dans ton petit sweat. Mais à quoi pensais-tu ?
jotem 
Mais enfin, arrête de te torturer, ou tu squattes ou tu dis que faut vraiment pas faire de TC 
J'VEUX SES YEUX. 
Rebienv'nue poulette, et tu connais la casa. 
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