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 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse

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My life is a fairy tale


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MessageSujet: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 14:00




Romane Lefèvre

Allez, raconte tout, mon chou !

AGE : 36 ans METIER OU ETUDES : Ancienne journaliste actuellement sans emploi DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Née à Taleville, le 07 Aout 1977 PARTICULARITES : Des suites d'un accident de voiture il y a quatre mois, la demoiselle est en fauteuil roulant. GROUPES : Quand on prie la bonne étoile AVATAR : écrire ici. CREDITS : Bazzart & Tumblr


A Taleville
PERSONNE N'EST PARFAIT, ALORS VAS-Y, BALANCE TES QUALITES ET TES DEFAUTS, ON EST LA POUR T'ECOUTER MON POTIT ! Moi ? Mais je suis parfaite ! Ou ce qui se rapproche le plus de la perfection. D’ailleurs si vous tapez ce mot sur un moteur de recherche, c’est ma photo qui apparaît. Si, si, essayez. Quoi ? C’est pas ça ? Attendez, laissez moi voir. Roh y’a une erreur c’est pas possible. Puisque je vous le dis ! Tous les garçons sont à mes pieds et toutes les filles me jalousent. Quoi, vous me jalousez pas vous ? Vous n’avez pas de goût, c’est tout. Il y a une exception à toute règle malheureusement. Mes chevilles ? Qu’est-ce qu’elles ont mes chevilles ? Elles sont parfaites. Et vous avez vu ces chaussures. Des Louboutins. Mon dernier voyage à Londres. Je les ai eu pour une misère. Si je vais bien ? Mais, c’est quoi ces questions ? Vous devez penser oh combien je suis égocentrique, pas vrai ? Et narcissique, avec ça. Allons, ne soyons pas de faux modestes. Tout le monde sait que si j’exagère le trait, c’est avant tout une façon de briser la carapace. Vous ne connaissez pas l’auto-dérision. Un moyen subtil et détourner de cacher le manque de confiance en soi. C’est que, dans mon métier, on vous demande la lune, et vous vous devez de décrocher les étoiles. Enfin, demandait. Au passé en ce qui me concerne. Vous connaissez le point positif de toute cette histoire ? Les chaussures ! Et bien oui, vous pouvez les porter autant de fois que vous le voulez sans craindre de les abimer. Magique, non ? N’importe quelle fille digne de ce nom m’envie à l’instant précis où je vous parle. Ben quoi, il faut bien trouver des choses positives non ? Parce que pour le reste, c’est pas folichon notre affaire. Il m’a fallu du temps, pour voir la situation sous cet angle. Et encore, je ne suis pas certaine d’y être parvenue complètement. Vous aimeriez vous, vous retrouver à ma place ? Probablement pas, c’est bien ce que je pensais. Les gens vous regarde avec pitié, ils vous disent qu’il y a plus important dans le monde, la famine, la guerre et qu’au moins j’ai eu de la chance. Qu’au moins moi je suis toujours en vie. Mais rester en vie pour vivre une vie comme la mienne, je n’en veux pas. J’avais tout. Une famille, des amis, une carrière, un fiancé convoité et surtout deux jambes. Mais je n’ai plus rien de tout ça. Alors oui, je n’ai pas peur de le dire, je suis devenue aigrie. Et râleuse avec ça. Un peu comme une femme enceinte, je passe du rire aux larmes en moins de deux. Je dors La moitié de la journée et je mange pendant l’autre moitié, avachie devant ma télé à regarder des émissions de téléréalité. Parce qu’au moins en regardant ça, je me dis que ma vie n’est peut être pas aussi à chier que la leur. Au moins, j’ai encore ma dignité pour moi. Mais l’ancienne Romane, la gentille Romane, la douce Romane, Romane la blagueuse, Romane l’optimiste, Romane le joyeux luron. Tout ça, vous pouvez l’enterrer avec le reste. Romane est égoïste, elle ne pense qu’à sa pomme et c’est déjà bien suffisant. J’aime râler, j’aime me faire entendre, et les petites blagounettes rigolotes ne sont plus qu’un gros tas de cynisme. A prendre avec le lot. Et quand je dis que que tout va bien, c’est ma nouvelle façon de dire que rien ne va. De toute façon, rien ne va, alors c’est idiot de demander comment je vais. Alors je préfère rester seule. Parce qu’au moins, la solitude, elle vient pas m’emmerder avec ses bons sentiments toutes les cinq minutes. J’en veux à la terre entière et je le fais bien savoir. Et que ceux qui essayent de me prendre de haut le sachent, je ne me laisse pas faire. J’ai perdu mes jambes et deux têtes de moins mais certainement pas mon sale caractère. A bon entendeur.

Aigrie ; Attachante ; Attentionnée ; Authentique ; Bienveillante ; Blasée ; Bornée ; Brillante ; Compatissante ; Consciencieuse ; Critique ; Cultivée ; Curieuse ; Directe ; Douce ; Droite ; Egoïste ; Empathique ; Entêtée ; Exigeante ; Fataliste ; Fidèle ; Flamboyante ; Franche ; Généreuse ; Gourmande ; Impulsive ; Instable ; Intuitif ; Jalouse, Lucide ; Manque de confiance en soi ; Renfermée ; Responsable ; Sensible.

ET SINON, Y A DES TRUCS QUI TE DEFINISSENT EN PARTICULIER ? DES ANECDOTES, DES MANIES, DES PREFERENCES, ON VEUX TOUT SAVOIR !♕ Je ne démarre pas une seule journée sans avoir lu mon horoscope dans le quotidien gratuit que je reçois chaque matin. Ce n’est pas tant que je suis superstitieuse ou que je crois à ce qu’on raconte dedans, mais quand je n’ai pas le moral, un bon horoscope peut me faire regagner le sourire.
♕ Je ne sors pas de chez moi sans avoir les ongles faits et vernis. Probablement la seule coquetterie que je m’autorise et à laquelle je ne déroge pas. Eté comme hiver, ongles de pieds ou ongles de mains, tout est coloré et souvent décorés avec des stickers fantaisies. Petite, je me rongeai les ongles et ma manie est passée en même temps qu’est venue celle d’avoir de beaux ongles.
♕ Je m’accorde une « sucrerie » par jour, variant entre les friandises et les pâtisseries. Par exemple, je prends un moelleux au chocolat avec mon déjeuner chaque jeudi midi, et fais des crêpes tous les dimanches soirs. Quelques rituels pour varier les plaisirs et se donner bonne conscience pour ne pas finir obèse.
♕ Je rends visite à mes parents tous les dimanches et si je ne peux pas, j'essaye quand même de passer les voir une fois par semaine. Je suis très famille.
♕ Je dors du côté gauche du lit. Jamais à droite. Et le visage tourné vers le mur, que je sois seule ou avec Antoine. Question de principe et d’hygiène de vie. De même qu’il me serait impossible de ne pas tourner mon lit au nord, pour les ondes et le Feng shui, toussah toussah.
♕ Fâcheuse manie capable d’être comparée à l’instinct animal, l’instinct de survie: je ne peux pas m’empêcher de sentir tout ce que je mange. Histoire de vérifier avant que ce soit comestible et pas empoisonné. Peut être est-ce parce que j'ai un odorat plus développé que la moyenne (et particulièrement sensibles aux odeurs trop fortes) mais toujours est-il que je renifle chaque bouchée avant de la manger en toute tranquillité.
♕ Je porte toujours une montre, une vieille montre en argent ayant appartenue à ma grand mère qui me l'a donné sur son lit de mort. Et c’est tant mieux, parce que je l’utilise souvent, très souvent. Obnubilée par l’heure et le temps qui passe, je suis capable de jeter au moins trois coups d’œil à ma montre dans un laps de temps défiant toute concurrence.


AH, AU FAIT, TU PENSES QUOI DES ETRANGERS QUI COMMENCENT A AFFLUER A TALEVILLE ? Bien trop préoccupée par ma propre condition pour y faire attention, pour le coup. Et puis dans les autres villes, ça va, ça vient, pourquoi pas ici ? En tant que journaliste, je n’y vois que de nouveaux sujets à traiter, de nouvelles informations croutillantes.

DERNIÈRE QUESTION, EST-CE QUE T'AS PASSE UN PACTE AVEC LA MECHANTE REINE ? EST-CE QUE TU TE RAPPELLES DE TON PASSE ? La reine ? Un pacte ? Vous débloquez ? C’est pas une monarchie ici, c’est une République ! Même si ça y ressemble, parfois. Enfin pas de Reine, pas de roi, tout le monde est logé à la même enseigne. Renseignez vous.

Dans le conte
MERE-GRAND VEUX TOUT SAVOIR, AVANT, DANS LE MONDE DES CONTES, T’ÉTAIS QUI ? Belle Lucille aux ailes blanches, qui fait penser à un ange tombé du ciel. La musique est sa passion, son métier, son tout. Belle indépendante, elle se refuse de céder aux avances du préfet Maynott. Elle préfère se concentrer sur sa voix, ses prestations, et les concerts qu’elle donne le soir devant un parterre de spectateurs bouches-bée. Mais il lui manquait quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Sa moitié, son double, son autre. Celui qui est venu coloré sa vie et pimenter son quotidien. Sur scène, avec Francoeur, elle se sent complète. Comme si leurs voix ont toujours été destinées à chanter ensemble en une seule et un même echo.  

Aude/Ckyvi
Vous êtes curieux hein ? (a) Alors moi c'est Aude, dans la vie de tous les jours, mais sur la toile j'aime bien me faire appeler Ckyvi. J'ai atteins la majorité américaine y'a quelques temps déjà mais ça va, j'le vis bien. J'habite sans le pays de la baguette et du fromage et tous les matins je vois le sacré coeur depuis mon train (la classe hein, tout le monde ne peut pas s'en venter !) Mon personnage est un scénario d'Adam, pas pu résister, oulala je suis faible. Mon plat préféré c'est euh... Hum. J'suis gourmande alors forcément dur dur. Du pain et du fromage ! Voilà *pan*. Pour les chansons, films et bouquins favoris, on repassa, y'en a beaucoup trop. Mais sinon je suis une inconditionnelle de Disney que j'aime toujours autant regarder, en travaillant. J'ai un chien, c'l'amour de ma vie avec un grand A, j'suis plutôt babar et aujourd'hui mes chaussettes sont noires. Et parce que je viens de vous saouler pendant vingt minutes : validé par la puce.  :plush: 
*tend le micro au suivant*.  

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Dernière édition par Romane Lefèvre le Mar 4 Fév - 10:31, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 14:04





C'est l'histoire de la vie, le cycle éternel

« Je rêve que nous sommes des papillons ayant à vivre que trois jours d’été, avec vous ces trois jours seraient plus plaisants que cinquante années d’une vie ordinaire. - Bright Star. »


Octobre 1987, Taleville
•••
•• Sweet dreams are made of thiiiiiiiiis. Ouuuuh am aïe touuuuuuu disegriiiiiiii ? Aïe traveul the weeeeeerld and the seven siiiiiiiiise ! Eveuribodiiiii louking fore somethiiiiiiiing... ••  La musique résonne dans toute la salle de bain pendant que ma voix crie encore plus fort que celle de la chanteuse originale qui se fait entendre sur le lecteur cassette. C’est normal, avec la pression de l’eau pendant l’heure de la douche, je ne m’entends pas chanter sinon. Je suis bien obligée de mettre la musique à fond et de pousser la chansonnette par dessus. Quel intérêt, sinon ? A la maison, tout le monde ne doit pas être du même avis. Puisque bientôt j’entends mon père qui vient frapper à la porte de la salle de bain, alors même que je suis en train de me shampouiner mes boucles rousses. •• Romane, moins fort, tu veux ? Je suis en train de travailler. ••  Je cligne des yeux alors que de la mousse vient se ficher dans mon œil et me brûler l’intérieur. D’un revers de main savonneuse, j’essaie de l’enlever, mais en fait ça s’étale encore plus et c’est une très mauvaise idée, en définitive. •• J’peux pas papapaaaa. J’suis sous la douche. •• Il grommelle quelque chose à travers la porte que je ne comprends pas et fini par s’éloigner. Moi, je préfère quand il est pas à la maison. Au moins, je peux chanter sous la douche tranquillement sans être dérangée Je fais couler l’eau une dernière fois pour me rincer les cheveux et nettoyer mon œil qui commence à devenir tout rouge. Je sens que Gabe va se ficher de moi. On a l’impression que j’ai un cocard. Ou que j’ai beaucoup pleuré. Quoi que d’un seul œil, c’est vraiment suspect. J’enroule une serviette autour de ma chevelure rousse et une autour de ma taille, telle une diva. J’attrape le tube de dentifrice et m’en sers comme d’un micro tout en dansant devant le miroir de la salle de bain. •• Some of zeeeem want tou youze youuuuuu, some of zeeem want tou guette youze byyyy youuuuu. •• Toujours munie de mon micro de fortune, je me rue hors de la salle de bain pour continuer mon concert (toujours en petite tenue, et les pieds mouillés) dans le couloir de la maison. Mes pas me guident jusqu’à la chambre de mon frère en train de plancher sur ses devoirs d’école. Barbant. Je préfère le motiver à se joindre à moi pour qu’il vienne avec moi chanter dans toute la maison. Ce qui n’est pas difficile. A choisir entre ça et les devoirs, étonnamment, ce n’est jamais le dernier choix qui l’emporte. On descend à la cuisine en douce, moi toujours drapée de ma serviette de toilette, lui en pyjama vert à carreau. Il se saisit de deux casseroles pour les frapper l’une contre l’autre avec un sens du rythme défiant toute concurrence. Et moi, je continue de faire ma diva et de chanter jusqu’à m’époumoner. Parfois, je manque de souffle. Mais c’est pas si grave, tant que j’arrive quand même à bout de la chanson.

Direction le salon où la reine mère discute avec une amie venue lui rendre visite. On interrompt cette belle prose sans s’en soucier outre mesure, afin de faire notre show devant des spectateurs ahuris. En bien ou en mal, personne ne le saura jamais. •• Romane ! Qu’est-ce que c’est que cette tenue ? Devant des invités ! •• Je m’arrête net de chanter et Gabriel cesse également de jouer avec la vaisselle. Ben quoi, ça lui plait pas ? Sourire charmeur, j’arbore une mine confuse et désolée histoire de faire passer la pilule. Gabe me suit, fidèle, et sa gueule d’ange fait craquer l’amie de maman. Elle ne résiste pas bien longtemps et la menace qui planait s’est envolée comme par magie. Même si je peux lire dans le regard de Lefèvre mère qu’il vaut mieux pour la santé de mon postérieur que je file me changer, sous peine de se voir infliger une correction. Enfin elle peut toujours parler, les menaces fusent mais la sentence jamais ne se produit. De belles paroles, aucune action. Il suffit que je leur prouve à quel point je suis désolée pour que tout soit oublié aussi vite que c’est arrivé. L’horloge de la maison sonne onze coups, signe pour moi et mon frère que nous sommes en retard. On se retourne l’un vers l’autre et nous comprenons d’un seul regard. Je m’excuse une dernière fois dans une courbette improvisée et détale dans ma chambre. Gabriel fait de même, non sans avoir embrassé maman pour se faire pardonner, et se dépêche de rallier ses appartements. En moins de cinq minutes, je suis prête. J’ai pris les premiers vêtements qui me tombaient sous la main et j’ai démêlé mes cheveux d’un coup de brosse. Pas le temps de les sécher. Quand j’arrive à la porte d’entrée, Gabriel est déjà prêt et m’attend, me tendant mon manteau. Evidemment, c’était trop beau. Le père rapplique et demande des comptes. •• Où est-ce que vous allez comme ça, tous les deux ? ••  Regard complice avec Gabriel, je décide de prendre la parole et de mentir pour deux. Pas question que ce soit lui qui prenne si jamais ils en viennent à découvrir le fin mot de l’histoire. C’est moi l’ainé, c’est à moi de subir les pots cassés. •• Bah, j’emmène Gabriel à sa leçon de piano. •• Le plus naturellement du monde. Gabriel prend des « cours de piano » depuis quatre mois.  Depuis que nous avons rencontré Adam et que c’est la première excuse qui m’est passé par la tête pour justifier nos escapades à nos parents. Jusqu’à présent, ils ne se sont jamais posés la question. Quand papa demande, on dit que c’est maman qui a décidé. Et quand c’est au tour de maman de poser la question, c’est forcément papa qui a choisi. Et prendre des cours de piano, ça fait bon genre dans une famille telle que la notre. Sauf que Gabriel, il n’a jamais touché un piano de sa vie. Enfin moi je pense que ce n’est pas si grave. Si il demande, Adam pourrait lui apprendre. Comme d’habitude, papa laisse couler. Et nous nous échappons en courant, Gabriel et moi, dans les rues de Taleville à la rencontre de notre ami.

Juillet 1995, Taleville
•••
•• Aller, viens avec moi, viens sur scène. On chantera à deux. •• S’il savait, s’il pouvait deviner que tout ce dont je meurs d’envie, c’est ça. Le rejoindre sur scène, taper dans mes mains, me déhancher au son de sa guitare et chanter… Jusqu’à ne plus avoir de voix. Poursuivre notre rêve d’enfant, à deux. Mais pour de vrai cette fois. Avec un public constitué de vrais personnes et non pas de mes poupées en porcelaine ou de passants qui s’arrêtaient dans la rue pour nous écouter quand l’envie leur prenait. Ils seraient là pour nous. Je pensais que temps qu’il m’était possible de pousser la chansonnette, je serai heureuse. Et ça, je peux le faire partout. Sous la douche, en rangeant mes courses, en faisant le ménage, en voiture sur le trajet du lycée… Personne ne me mettra de muselière pour m’en empêcher. Mais ce n’est définitivement pas la même chose que de se produire sur scène. Et j’envie terriblement Adam de pouvoir faire ce qui lui chante. Je ne dis pas que c’est la voie la plus facile à emprunter, ni la plus simple à suivre. Mais au moins, il l’a choisie de son plein gré et il se donne du mal pour réussir. Nous deux, main dans la main, à chanter en duo devant un parterre d’oreilles attentives se trémoussant le sourire aux lèvres. J’en ai fait maints et maints rêves, à tel point que parfois, je n’arrive plus à séparer la réalité de mes fantasmes. Heureusement pour moi, j’ai des parents qui se font une joie de me ramener les deux pieds sur terre. Pas question de rêver à une vie de bohême. Ils ont des projets bien plus amusants à me proposer. Du moins plus « stables ». •• C’est bien beau de pousser la chansonnette, mais on en vie pas, Adam. J’ai passé l’âge de jouer à la chanteuse, je dois voir plus loin, maintenant. •• Une façon détournée d’essayer de m’en convaincre moi-même.  Je rentre à la faculté à l’automne. Et même si cela restera toujours une partie de moi, je dois m’en détacher. Ce qui me fait peur, c’est l’impression de perdre son amitié en même temps que la musique. C’est vrai, c’est ça qui nous a rapproché dans un premier temps. Alors si nous n’avons plus ça à partager, que va-t-il nous rester ? Je peux supporter de ne pas devenir chanteuse, si c’est ce que mes parents veulent. Mais perdre l’amitié d’Adam, ça, je ne peux pas le concevoir. •• Tu m’en veux pas, dis ? •• Je prends sa main dans la mienne, par dessus la table du bar, manquant de renverser mon café. Depuis quelques temps, il se produit ici, le soir, quand le propriétaire des lieux l’appelle. Une opportunité inespérée. Dire que je l’envie est un euphémisme. Qui ne préfère pas l’école de journalisme à cette vie d’incertitudes, hein ?

•• T’en vouloir ? Qu’est-ce que tu racontes là ? Comment je pourrai ? •• Il retire sa main et ébouriffe mes boucles rousses avant de se lever pour rejoindre les coulisses. Son heure est venue. Je me sens honorée d’être prévenue à chacune de ses prestations, et je me fais une joie d’y assister, si je le peux. Généralement, Gabriel nous rejoint et nous finissons par prendre un verre tous les trois. Mais pas ce soir. Gabriel ne peut pas venir et pour ma part… J’ai le cœur serré rien qu’à l’entendre chanter. Evidemment, je plaque un sourire sur mon visage et lui adresse un salut de la main à chaque fois que son regard se tourne vers moi. Ce n’est pas faute de m’être battue, écriée, d’avoir râlé et tempesté. Mais j’ai perdu la guerre. Je ne suis pas de taille à lutter contre Lefèvre père et mère. Nous n’avons plus 10 ans. C’est bien beau d’essayer de trouver des excuses et des tours de passe-passe mais ça ne dure qu’un temps. Sauf si bien évidemment, me retrouver à la rue est mon souhait le plus cher. J’aime la musique, mais pas au point de tout perdre à ses dépends. Compromis trouvé, le journalisme ça sera. Je pourrai toujours m’orienter dans des rubriques musicales et qui sait, un jour je serai la première à interviewer le grand monsieur Lacombe. A en croire le silence qui plane et les têtes tournées en sa direction, l’écoutant religieusement, il me semble que c’est bien parti. Je lève la main pour demander au serveur l’addition et pose un billet sur la table, accompagné d’un mot à l’attention de mon ami qui élève un peu plus la voix à chaque nouveau morceau. C’est peut être la fin de quelque chose, mais le début d’une autre histoire. Ça ne veut pas dire qu’elle sera moins bien. Elle sera juste… différente.

Mars 2012, Taleville
•••
•• Je veux y aller aussi. •• Je me poste devant lui, les bras croisés, résolue à me faire entendre. Ma voix pèse toujours moins lourd dans la balance et je commence à voir rouge. Je suis aussi expérimentée et compétente que n’importe quel autre journaliste dans cette revue. Simplement, moi, il me manque un truc entre les jambes. C’est ce qu’il essaye de me faire comprendre, que je n’ai pas assez de couilles pour partir sur le terrain moi aussi ? Je pensais que l’égalité homme-femme était établie depuis longtemps dans la profession, mais il faut croire que je me suis trompée. •• Tu as déjà un sujet, Romane. Termine le et on en rediscuteras. •• L’augmentation des crues en Picardie, un sujet ? J’ai bien envie de lui balancer ses classeurs à la tronche pour qu’il arrête de proférer de telles conneries. J’échange avec n’importe lequel d’entre eux si cela peut les soulager ! C’est bien beau d’aller interroger les mères au foyer dans l’est de la France, mais ce n’est pas comme ça que ma carrière va bouger et ma notoriété augmenter. Je n’ai pas abandonné la musique pour écrire des papiers sur des femmes au foyer désespérées. •• Tu te moques de moi ? La Picardie ? Je préférai encore couvrir le concert de Michel Polnareff ! Mais même ça tu ne me l’as pas laissé. Donc maintenant c’est décidé, tu m’envoies là bas. •• Il me regarde avec des petits yeux de chien battu, et c’est vraiment dur de lui résister. Ce n’est pas de la pitié. Juste cette façon qu’il a de poser les yeux sur moi qui veut tout dire. Il va la sortir, sa phrase fétiche, je vous le donne en mille. Ce n’est pas contre toi Romane, •• Mais l’Afghanistan, c’est trop dangereux. •• Ce qu’il n’a pas l’air de comprendre, c’est que c’est mon choix. Et que je sois un homme ou une femme, ça ne changera pas grand chose. Le danger sera le même. Mais bordel je suis adulte, j’ai bien le droit de choisir si oui ou non je peux y aller. Sauf que c’est lui, le grand patron. Lui qui décide d’attribuer le budget et d’envoyer l’équipe qu’il jugera la plus qualifiée. Moi qui pensai que coucher avec lui m’apporterai certaines faveurs, voilà que je me retrouve piégée. Sous prétextes qu’il « tient à moi », je suis privée d’action. Et si je décide de faire une grève du sexe, il va changer d’avis ? Je m’approche de lui, badinante et charmeuse, tel un chaton sur sa proie. Je commence à desserrer sa cravate de mes longs doigts fins tout en murmurant à son oreille. •• Juste une fois. S’il te plait. •• Il soupire et s’échappe, retournant s’assoir derrière son bureau. Evidemment, je le prends mal. Je n’ai jamais usé de mes charmes pour obtenir ce que je voulais. A l’exception de ce soir, évidemment. Si nous sommes ensemble, c’est avant tout un concours de circonstances. Un verre de trop lors d’une soirée entre collègues, et une attirance réciproque qui s’est terminé dans le même lit. Mais deux tempéraments forts, forcément, ça fait des étincelles.

•• Si tu crois pouvoir profiter de la situation, tu te goures lourdement Romane. •• Profiter de la situation ? C’est l’hôpital qui se fou de la charité ? Qui profite de sa position pour me séquestrer ici, hein ? M’est avis que justement, si on ne passait pas nos nuits dans le même lit, il ne se poserait pas autant de questions et me laisserait ma chance. Ce n’est un secret pour personne ici, que nous sommes ensemble. Et si ça a jasé les premiers temps, tout le monde sait bien que tout ce que j’obtiens, je ne le dois qu’à moi. Je travaille suffisamment dur pour ça, et ceci dit le début de mes études. En revanche, ce que je ne réussi pas à avoir, je ne le dois qu’à lui. J’enrage. •• Et qu’est-ce que je dois faire pour te faire changer d’avis ? •• Je m’attends à ce qu’il me réponde « rien », du tac au tac. Mais non. Il plonge son regard dans le mien, ce regard qui me fait fondre, et semble y scruter la bonne réponse. Je soutiens son regard, ne détourne pas la tête. Il veut jouer à ce petit jeu ? Je suis la meilleure. Quand on y jouait avec Adam, je gagnais toujours. Celui qui finissait par rire, ce n’était jamais moi. Demandez lui. •• Epouse moi. Epouse moi et je te laisse partir. •• Ah, ça, je ne m’y attendais pas. Il a gagné. Je le regarde, pantoise, la bouche ouverte sans aucun son qui en sort. Tel un magnifique poisson rouge aux capacités intellectuelles limitées. Je n’ai jamais pensé à me marier. Ou à avoir des enfants. Je pensais que ça viendrai naturellement, le moment venu. Sauf que j’ai trente cinq ans, et que ce moment n’est jamais venu. Il y avait toujours quelque chose qui me retenait de franchir ce cap. Et bien souvent, ce quelque chose, c’était mon boulot. La majorité des hommes avec lesquels j’ai eu une histoire ne comprenait pas ma passion pour ce métier, me reprochant de toujours les faire passer en second plan. Avec Antoine, au moins, je n’ai pas ce souci là, étant donné que nous sommes dans la même branche. Mais sauter le pas, se marier pour de vrai ? Je ne sais pas si je suis prête. •• Tout de suite ?Et pourquoi pas ? •• Antoine se lève à nouveau, contourne son bureau et vient se planter en face de moi. Il me prend les deux mains et plonge son regard dans le mien. Je sens qu’il est sérieux. Et si je refuse, c’est la fin de notre relation. La fin de ma carrière avec, aussi. •• Tu sais qu’on part dans deux mois ? On ne peut pas préparer un mariage en deux mois. Ma mère me tuerai. •• Antoine vient coller son front contre le mien, toujours en me tenant contre lui. Je n’ai d’autre choix que de lever les yeux vers lui et de succomber. •• A ton retour alors. On se fiance et quand tu reviens, on officialise. •• Je passe mes bras autour de son cou et dépose un baiser sur ses lèvres, en guise de réponse.

Fevrier 2013, Paris
•••
•• Romane, ma chérie ? •• Je me concentre sur ma respiration, lente, avant d’essayer d’ouvrir les yeux. Je suis comateuse, comme après un lendemain de grosse cuite et la tête me tourne comme après avoir enchainé trois verres de tequila cul sec. Je vais pour porter une main à mon front avant de m’apercevoir que toutes les deux sont emprisonnées. L’une par les mains délicates et fraiches de ma mère. L’autre par celles plus imposantes et fermes de mon fiancé, qui la porte jusqu’à ses lèvres pour y déposer un baiser, accompagné d’une tendre caresse. D’une main, il vient me caresser le front tout en m’offrant un triste un sourire. J’essaye d’y répondre, mais n’arrive qu’à faire une horrible grimace qui traduit toute la douleur qui me parcours tout le corps. Mauvais signe. Je tente d’articuler une requête, mais à voir la mine perplexe d’Antoine, il na probablement rien compris. Deuxième essai. •• De l’eau. •• Ma mère est la plus rapide à réagir. Elle lâche ma main et saisis le broc d’eau qu’elle va remplir dans la salle de bain. Légèrement déphasée, ce n’est que maintenant que je réalise où je me trouve. Les murs blancs, la légère odeur de désinfectant, le matelas inconfortable et la mine inquiète de mes proches. Je referme les yeux pour inspirer un bon coup et essayer de me souvenir de ce qu’il s’est passé. Ce qui a bien pu se produire pour que je me retrouve ici, à l’hôpital. J’étais là bas, en Afghanistan. Et maintenant, je suis ici. C’est un comble pour une journaliste de ne pas être capable de se souvenir de ce qu’elle a pu faire les derniers jours passés. •• Tu es à l’hôpital, à Paris. Ils t’ont rapatriée en France à ma demande après… Après l’accident. •• Il me sert la main encore plus fort, comme pour se prouver que je ne suis pas qu’un rêve mais bel et bien vivante et réveillée. Je me souviens vaguement. De l’Afghanistan, des combats, et de mon travail là bas. Je devais rentrer dans deux mois. Et me marier avec Antoine dans la foulée. Peut être faire un bébé. Ou deux, pour pas qu’il soit tout seul. Mais l’Afghanistan à tout changé. Maman revient avec la cruche remplie d’eau. Elle en met dans un verre et m’aide à me relever pour me faire boire quelques gorgées. Antoine vient à son aide et me tient en place pendant que ma mère me tient le verre et qu’il me faut un effort surhumain pour me déshydrater. Après trois gorgées, je tombe à nouveaux dans les profondeurs de mon matelas pour reprendre des forces. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Le médecin entre dans la chambre seulement quelques minutes après mon réveil. Il annonce que le pire est derrière moi, et qu’il est venu pour vérifier que tout aille bien. •• Ca fait combien de temps que…Ca fait quatre jours. •• Quatre jours. Je déglutis. C’est ce qu’on appelle une très très longue sieste. J’imagine qu’au moins, après ça, Antoine ne pourra plus me traiter de marmotte. •• Vous vous souvenez de quelque chose ? De ce qu’il s’est passé ? •• Je secoue la tête, négativement. Tout ce dont je me souviens… C’est les combats, qui n’arrêtaient pas. Les menaces, qui volaient de part et d’autre. Le danger à chaque coin de rue. Et les innocents civils qui subissaient les répercussions d’une guerre civile qu’ils n’avaient pas toujours choisi. C’était à mille lieux de n’importe quel sujet que j’ai eu à traiter jusqu’alors. Mais au fond j’ai su que c’était ça qui me faisait… vibrer.  Je n’ai jamais éprouvé la même fougue que lorsque j’ai rédigé quelques lignes pour le journal national. Mais il faut croire que tout à un prix, et j’en ai payé le prix. •• Vous sentez quelque chose là ? •• Je secoue encore la tête, négativement, avant de la relever rapidement, me rendant compte que quelque chose ne va pas. C’est vrai ça, pourquoi je n’ai rien senti ? Le médecin tapote un objet en métal contre mes pieds, contre mes jambes. Mais rien, rien ne se passe. Je ne ressens rien. La panique me gagne et je me retourne vers Antoine, complètement perdue. Il doit sentir mon malaise et me prends la main pour me réconforter. •• Quest-ce qu’il se passe, docteur ? •• Il ne répond pas tout de suite, continue silencieusement son analyse avant de se tourner vers mon fiancé, ma mère, puis moi. Regard indescriptible, je n’arrive pas à déchiffrer ce qu’il pense. J’ai juste envie d’hurler, pour ma part, lui dire de cracher le morceau. •• C’est encore trop tôt pour le dire, ce n’est peut être rien. La balle a touché la moelle épinière et c’est possible qu’elle ait atteinte la base inférieure. Mais encore une fois, nous en saurons plus avec le temps. Je vais vous faire passer quelques scanner et je ne pourrai me prononcer qu’après. •• Une balle. C’était ça. J’étais à Kaboul pour couvrir l’arrivée des forces armées Françaises. En un instant, tout a dégénéré. Bien que protégée et en bonne garde, il fallait traverser la ville pour rejoindre le camp et échapper aux ennemis. Au mauvais endroit au mauvais moment. J’ai pris une balle et je me suis évanouie. Le reste, c’est eux qui me le racontent. Et même si je comprends ce que le médecin me dit, je ne veux pas y croire. Je préfère attendre. Attendre et garder espoir. Je viens à peine de me réveiller. Contre coup du choc, j’imagine qu’il me faudra quelques semaines de rééducation. Rien de plus.

Mais même au bout de quelques semaines, rien ne change. Le verdict tombe et on m’apporte un nouveau moyen de locomotion. Puisque mes jambes ne veulent plus marcher, je vais devoir rouler.

Janvier 2014, Taleville
•••
Plus rien de ce que ma vie était avant n’a de sens. Plus rien n’a de goût, plus rien n’a d’intérêt. Je n’aurai jamais pu mieux illustrer le vieil adage « je ne suis plus que l’ombre de moi même ». Coincé sur ce fauteuil équipé de deux roues, j’étouffe. Je suis piégée dans un appartement avec beaucoup de trop de marches, qui n’est absolument pas adapté à mon handicap. Je suis piégée avec un homme qui trouve n’importe quel prétexte pour m’éviter depuis qu’on m’a diagnostiquée infirme. Je suis piégée dans une routine où plus rien n’a de sens. A quoi bon sortir quand tout ce qui vous attend là dehors c’est d’affronter le regard des gens. Avant, ils me regardaient avec envie. Moi la fille Lefèvre, brillante journaliste à l’avenir prometteur, à la carrière de rêve, au tempérament de feu. Mais maintenant, je ne suis plus que l’infirme, l’éclopée, celle qu’on regarde avec pitié en murmurant après son passage à quel point on est désolé pour elle. Je ne suis pas désolée. Je les emmerde tous. J’ai envie de crier, j’ai envie de hurler. J’en veux à la terre entière. Je m’en veux d’avoir voulu partir. J’en veux à Antoine de m’avoir laissé faire. J’en veux au médecin pour m’avoir annoncé le diagnostique, j’en veux au soleil de continuer à briller quand moi je suis fanée. Alors je préfère rester cloitrée chez moi, fermez les volées, et dormir. Ca ne demande pas d’efforts ça, dormir. Personne ne vient me regarder, personne ne vient me déranger. Et je peux rêver. A ce que serait ma vie si j’avais fait un seul choix différent. Si j’avais choisi de continuer la musique, et de chanter avec Adam. Si j’avais choisi d’aller couvrir cette maudite crue en Picardie et non pas la guerre en Afghanistan. Si j’avais refusé d’épouser Antoine. Si je n’avais jamais commencé à coucher avec lui dans un premier temps. Si j’étais restée en contact avec Adam. Et si il ne s’était pas disputé avec mon frère. Je me dis que si une seule de ces décisions avait été différente, toute ma vie aurait été différente. Alors c’est ce que je fais pendant toutes mes journées : regretter une décision qui aurait pu tout changer.

Le seul point positif dans toute cette merde noir étant la présence d’Adam à mes côtés. Malgré les années, et la distance, il est là. Il est revenu. Il me surveille, m’apaise, et subit mes crises de nerf sans jamais prendre peur. Quand Antoine aurait déjà fuit le conflit depuis longtemps, lui, il reste là. J’ai l’impression d’avoir à nouveau dix ans quand il est là, pleine d’espoir, de rêves, et d’imagination. Evidemment, il manque quelqu’un à ce trio infernal, mais alors même que j’essaye de faire entendre raison à l’un, il se braque tandis que l’autre fait la sourde oreille. Pourtant, j’ai besoin des deux. J’ai vraiment des deux, à mes côtés, pour réussir à continuer à nager à la surface et ne plus me noyer complètement. Comme un chien, je patauge en marée haute, tentant de garder la tête hors de l’eau. Mais ce n’est pas facile, ce n’est pas simple. Alors je tends les bras. Je fais des grands signes. A ma façon. Quand j’envoie tout le monde chier, c’est pour qu’ils restent à mes côtés. Contradiction quand tu nous tiens. Je fais croire à tout le monde que je n’ai besoin de personne. Je fais croire que je suis forte. Je fais ma Romane. Ma chieuse. Sauf quand il est là. Quand il est là, je ne peux pas faire semblant et je laisse tomber la carapace.

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Dernière édition par Romane Lefèvre le Lun 3 Fév - 18:06, édité 7 fois
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Rose Saint-Jean

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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 15:09

Jessicaaaa ! Bienvenue parmi nous, j'ai grillé la place à Damdam  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 446990546 J'ai même pas honte Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 4234646563 courage pour ta fiche !
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Adam Lacombe

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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 15:41

:oh:
J'suis vexé, tu m'as grillé. Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 1198022493 J'DEMANDE LE DIVORCE ROSE. Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3634821756
Dans tous les cas, même si je savais que tu allais venir, je suis toute j,saklshajnskahb.  :nyan: :liove: :koeur: :plush: rainbow Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 2824286932 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 1629657061 

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JESSICA EST TELLEMENT PARFAITE, MAIS TON AVATAR EST TROP.  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 550011198 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 446990546 J'ai hâte de te lire.  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 303051583 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3705999107 Bienvenue parmi nous, bonne chance pour ta fiche, et surtout n'hésite pas à venir squatter mes MPs si questions tu as.  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 2602751219 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3383839871 
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 16:14

JESSICAAAA, ROMAAAANE Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3634821756 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 921007208
Quel choix mais quel choix, tu as bien fait  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 303051583 
Bienvenue parmi nous la belle et bonne rédaction  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 550011198 
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 17:09

Jesssiccccaaaaaa Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3634821756
Bienvenue et bon courage pour ta fiche Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 779579948!
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 17:55

Merci tout le monde  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3961328912 
ça fait plaisir, un tel accueil ! J'espère être à la hauteur du scénario qui ma foi, dépote bien.

Prépare toi à devoir me supporter sir Lacombe  Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 1629657061 

Au passage, j'ai déjà fait un extrait donc si jamais tu as des remarques > MP  I love you 
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 18:14

Bienvenue parmi nous ♥
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptySam 25 Jan - 18:27

LUCILE EST TELLEMENT... Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3634821756 Bref, très bon choix de scénario, et surtout bienvenue dans notre jolie communauté Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 550011198
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptyDim 26 Jan - 9:47

Bienvenuuuuuuuue ! Smile
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptyJeu 30 Jan - 14:17

Merci beaucouuuup tout le monde *-*
Juste pour prévenir que je suis toujours là, fidèle au post et motivée. Comme je l'avais expliqué je ne pouvais pas tellement RP cette semaine mais j'essaye d'avancer demain / ce week end.
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Adam Lacombe

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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptyVen 31 Jan - 17:35

Pas de soucis ma belle. :plush:
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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptyDim 2 Fév - 13:52

Bienvenue à twa belle rousse promise à Damdam Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 2824286932

Et très joli ton kit d'ailleurs I love you vivement que vous fassiez un rp ensemble :chica:
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http://whathefuckrpg.tumblr.com

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Adam Lacombe

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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse EmptyMar 4 Fév - 12:42




Mes félicitations !


Je t'aime. Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 2874586482 JE VEUX NOS TO BE ROUX RIGHT NOW. :oh: Plus sérieusement, ta fiche est un véritable régal, tu as super bien cerné le personnage, j'suis raide de ta plume, ça sent les feels à plein nez. Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 3383839871 Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 1629657061 C'est avec plaisir que j'te valide ma belle. :nyan: UNICORN SUR TOI. Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse 2602751219

Tu es validé ! Tu as passé avec brio l'étape de la fiche de présentation, tu vas maintenant pouvoir faire ce pour quoi tu es là : RP ! Et nous espérons que tu t'amuseras bien parmi nous  

Dès à présent, tu peux faire quelques petites choses utiles : Tout d'abord, il va te falloir recenser ton avatar et ton personnage si tu ne veux pas qu'on te les pique ! Passe ensuite par les registres qui te concernent ! Pour te faire des amis, c'est par ici qu'il faut te rendre ; et si tu souhaites répertorier tes RP, c'est que ça se passe. Peut-être attends-tu des personnages pour avancer ? Si c'est le cas, tu peux créer des scénarios (sans en abuser) dans cette partie. N'oublies pas de remplir tous les champs de ton profil ainsi qu'y mettre les liens de tes différentes fiches, c'est toujours pratique !

Tu vas pouvoir avancer comme un grand à présent ! N'hésite pas à contacter le staff au moins souci, il est là pour toi  


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MessageSujet: Re: Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse   Romane ♬ j’ai bien trop peur qu’il ne se lasse, qu’il ne se casse Empty

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