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 Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !

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Mary-Ann J. Rousseau

• Âge : 26
• Secrets découverts : 353
• Talevillien depuis : 07/09/2013
• Cagnotte : 249
Mary-Ann J. Rousseau
My life is a fairy tale


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MessageSujet: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptyVen 13 Déc - 12:24




Mary-Ann Joséphine Rousseau

Allez, raconte tout, mon chou !

AGE : 64 ans, mais vous savez, je suis très bien conservée. Le secret de ma jeunesse éternelle réside dans les chaussons aux pommes maisons : du beurre, de la compote et beaucoup d'amour ! METIER OU ETUDES : auparavant institutrice à l'école primaire de la ville, dorénavant retraitée mais très occupée, en effet, je suis présidente du club de lecture, de tricot et je donne des cours de cuisines tous les mardis soirs (a)  DATE ET LIEU DE NAISSANCE : je suis née le 18 février 1949 dans la campagne orléanaise PARTICULARITES : avec ma petite avancée en âge, me voici devenue presbyte et je dois porter des lunettes pour voir de près, en contrepartie, j'ai la chance de ne posséder encore aucun cheveu blanc ! GROUPES : Il en faut peu pour être heureux AVATAR : La merveilleuse Meryl Streep  ! CREDITS : _omg pour l'avatar, unkw pour l'icon/gif et tumblr pour le gif.


A Taleville
PERSONNE N'EST PARFAIT, ALORS VAS-Y, BALANCE TES QUALITES ET TES DEFAUTS, ON EST LA POUR T'ECOUTER MON POTIT ! Mary-Ann est une personne tolérante et ouverte d’esprit mais surtout altruiste. En effet, elle aspire à aider ceux qui en ont besoin –ou non- et tire une certaine satisfaction de ses actions qu’elle espère juste et appréciée.  Certains pensent qu’elle cherche à tirer profit d’autrui, qu’il y a forcément anguille sous roche mais il n’en est rien, la sexagénaire est simplement généreuse. C’est ce qui l’a motivée à devenir institutrice mais passons. Bien qu’assez lunatique,  c’est une personne souriante qui n’hésiteras pas à vous écouter si vous voulez vous confier à elle. Volontairement ou non (a) Effectivement, la mamie est une bavarde invétérée à tendance très poussée pour les commérages en tout genre,  elle adore les potins ! Ces derniers faits peuvent en énerver plus d’un mais chasser le naturel et il revient au galop pas vrai ? Aussi, elle attache une importance toute particulière au fait d’être entourée de ces proches, elle n’aime pas la solitude et surtout ces réflexions existentielles qui la prennent sans qu’elle le veuille quand elle se retrouve seule dans sa cuisine le soir. C’est une grande nostalgique qui tente de faire croire qu’elle ne tient pas compte du passé et que c’est l’avenir qui importe ; en réalité, elle cherche à s’en convaincre elle-même car certains blessures d’antan lui paraissent intemporelles. Enfin,  en possession d’un flegme à tout épreuve, la dame sait aussi se montrer taquine et a le chic pour intervenir dans les moments les moins propices.

accueillante – bienveillante – chaleureuse – extravertie – généreuse – curieuse – sensible – tolérante
bavarde – bornée – étourdie – impatiente – joueuse – orgueilleuse – pointilleuse - têtue


ET SINON, Y A DES TRUCS QUI TE DEFINISSENT EN PARTICULIER ? DES ANECDOTES, DES MANIES, DES PREFERENCES, ON VEUX TOUT SAVOIR ! même s’il y a écrit « ouverture facile » quelque part sur l’emballage, la sexagénaire dégainera toujours un couteau  pour ouvrir à l’arrache un paquet de jambon ; c’est une grande amatrice de caféine ; du chocolat et de ses dérivés également ; son passe-temps favoris, outre le gossiping, c’est la confection de desserts et petits plats d’antan ; c’est une grande amatrice de lecture et de films, mais elle n’aime pas les séries télévisés et encore moins la télé réalité ; ses films préférés ont plus d'un demi-siècle ou regroupent des genres assez peu commun, la mamie est par exemple, une fan de Bud Spencer et des westerns dans lesquels il joue ; elle connaît quelques notions de l’anglais mais a beaucoup plus de facilités avec l’allemand ; elle a le vertige et est claustrophobe, c’est pourquoi elle ne prendra jamais l’ascenseur seule ; elle est allergique au pollen ; elle a un chat, nommé Watson, en référence à l’acolyte docteur du célèbre détective ; elle s’humecte souvent les lèvres avant de parler ; elle fronce les sourcils quand quelque chose l’énerve ou qu’elle ne comprend pas ; elle bat la musique en rythme du pied droit où qu’elle aille, même à l’église ; elle n’est d’ailleurs pas particulièrement pratiquante ou croyante, elle se rend juste aux cérémonies officielles comme les mariages et les enterrements ; le métier d’institutrice lui manque ; elle aurait aimé avoir appris à jouer du violon mais doit se contenter de sa capacité étonnamment développée à résoudre des mots croisés ; elle a maintes fois tenté de se mettre à la page et de maîtriser les nouvelles technologies mais rien n’y fait, seul son vieux micro-ondes ne la rejette pas ;

AH, AU FAIT, TU PENSES QUOI DES ETRANGERS QUI COMMENCENT A AFFLUER A TALEVILLE ? Selon Mary-Ann, l’afflux de nouvelles têtes et de touristes n’a que du bon ! Elle permet à la fois de se faire de nouveaux amis mais aussi de relancer l’économie locale. Outre les bienfaits sociaux et financiers, la grand-mère se ferait un plaisir de les aider et les accueille à bras ouverts ! Elle ne voit aucun inconvénient, contrairement à certains, à ce que les rues soient encore plus animées.  

DERNIÈRE QUESTION, EST-CE QUE T'AS PASSE UN PACTE AVEC LA MECHANTE REINE ? EST-CE QUE TU TE RAPPELLES DE TON PASSE ?  Malgré que dans son passé, Mary-Ann ait été pendant quelques années une conspiratrice de la reine, dans le simple but d’assouvir ses soifs de vengeances, elle s’est finalement raliée à la neutralité. Elle n’a pas passé de pacte avec Isobel mais lui  a simplement demandé de lui faire oublier son passé au travers de la malédiction.

Dans le conte
MERE-GRAND VEUX TOUT SAVOIR, AVANT, DANS LE MONDE DES CONTES, T’ÉTAIS QUI ?

Une douce odeur de pommes et de cannelle accompagnée des senteurs du café fraîchement torréfié flotte dans l’air. Un feu réconfortant se consume dans l’âtre de la cheminée centrale. Une boule de poil roulée en boule pique un somme sur un rebord de fenêtre en bois. Les derniers rayons du Soleil filtrent à travers les fins rideaux de dentelles. Assise sur un rocking chair près de la cheminée, emmitouflée dans un châle, une femme aux cheveux blonds éclaircis par l’astre du jour brode consciencieusement des motifs floraux. Une paire de fines lunettes sur le bout du nez, effectuant des mouvements de va-et-vient régulier sur sa chaise, elle est concentrée sur sa tâche et imperturbable. Tellement qu’elle ne remarque aucunement le crissement de pas dans la neige, approchant vers son cottage. Soudain, les pas s’arrêtent. La brodeuse relève la tête. Son regard rivé sur la porte, elle attend poliment qu’elle toque une fois avant de la prier d’entrer. Elle ne se fit pas prier et passe la porte avec prestance, comme à son habitude. Elégamment vêtue, elle cachait son visage sous un capuchon sombre, afin qu’on ne la reconnaisse pas aisément. Elle, c’est la méchante, la perfide, la puissante sorcière et reine, alias Isobel. Cette dernière s’avance, retire sa cape et offre l’esquisse d’un sourire mesquin à son hôtesse. Celle-ci termine son point de croix et met de côté son ouvrage pour se lever et accueillir plus courtoisement son invité. « Je te sers quelque chose à boire ? Une part de tarte peut-être ? » L’invité décline poliment, prétextant qu’elle n’avait pas le temps, qu’elle venait simplement pour parler affaire. Son interlocutrice se raidit à cette expression. C’est le moment ou jamais de lui dire qu’elle ne peut plus continuer, que sa soif de vengeance est assouvie et qu’elle veut se ranger. Seulement, elle ne sait pas comment Isobel réagira à la nouvelle. Elle espère qu’avec le peu de respect et d’affection qu’elle lui porte, elle ne se montrera pas rancunière. Mais après tout, c’est de la Méchante Reine qu’on parle. L’intéressée ne lui laissa pas le temps d’amorcer le sujet d’ailleurs. Elle lui lança un regard fier et sûre d’elle et lança : « J’ai prévu quelque chose de grand. D’immense. Quelque chose qui nous rendra notre fin heureuse. Une malédiction. » Ne comprenant pas exactement ce dont la brune parlait, elle la poussa à poursuivre sa tirade. « Elle nous mènera loin, si loin qu’il n’y aura plus de magie dans les profondeurs de la terre. Ces pauvres héros seront coincés dans leur propre tête ! Ils pourront hurler, personne ne pourra les entendre ! Pas même eux ! Ils auront tout oublié ! J’en jubile d’avance. » La blonde déglutit et passe une de ses frêles mains autour de celle de la Reine. « Mais, pourquoi m’en parler ?Parce qu’il est bon d’avoir des alliés. Je choisi parmi mes fidèles quelque bons gens qui me soutiendraient encore, une fois là-bas. »  Baissant les yeux, la brodeuse relâche sa main et se dirige vers le petit évier de la cuisine. Elle balaye du regard son jardin qu’elle aperçoit depuis la fenêtre. L’air hagard, elle s’imagine que bientôt, elle ne connaîtra plus tout cela, qu’elle ne verra jamais plus ses roses fleurirent en été, ses potirons mûrirent en automne, sa petite fille lui rendre visite régulièrement. Mais elle n’aura plus à éprouver du regret non plus, pas besoin de se cacher, de jouer les femmes justes et correctes. Alors, d’une voix calme mais mal assurée, elle demande à la sorcière : « Si tu dis parvenir à tes fins, et dieu sait que ce sera le cas, alors, accorde moi une seule faveur…, sa voix se fit plus chevrotante encore sur la fin. Fais-moi oublier. » Se raccrochant au bord de l’évier pour ne pas chavirer, elle ferma ses paupières et inspira profondément. N’obtenant aucune réponse, elle prit soin de se retourner mais la vile avait déjà disparue.

Quelques jours plus tard, elle reçoit la visite de sa petite-fille. Qui est devenue une vraie beauté en fait. De belles et longues gambettes, un visage d’ange et une chevelure de feu qui lui valait son surnom de « Rouge ». La rousse rendait des visites régulières à son aïeule, lui apportant de la compagnie, des nouvelles mais aussi quelques bons petits plats faits mains. Elle avait appris à sa petite l’art et la manière de bien réussir des chaussons aux pommes et elle doit avouer que l’élève a fini par surpasser le maître dans cette discipline. Mais aujourd’hui, c’était différent. C’était la dernière journée. La dernière fois que la grand-mère pourrait plonger son regard dans celui de sa petite fille avant de tout oublier, de l’oublier. La marâtre l’avait prévenue : lorsque la prochaine pleine lune dans le ciel montera, dans l’obscurité le monde des contes sombrera. Pendant deux journées entières, l’aïeule était restée prostrée seule chez elle, en proie à un dilemme cornélien. Dire ou ne pas dire ? Dévoiler ses parts les plus sombres à une des seules personnes en qui elle avait entièrement confiance ? Une des seules personnes qui méritait de savoir ? Finalement, elle a pris le choix de se lancer, de tenter du moins, car elle était persuadée que ce ne serait pas une tâche si aisée. Prenant une forte inspiration, elle pria la rouquine enchaperonnée de s’installer près d’elle sur le petit sofa cosy du salon. Tenant fermement les mains de sa descendante entre les siennes, elle débuta « Tu sais ma chérie, il y a quelque chose que j’aimerais beaucoup t’avouer… » Et là, c’est le grand et pesant silence. Elle est perdue dans les yeux envoûtants de la plus jeune, s’y retrouve lorsqu’elle avait sa fougue et son âge et soudain, les mots ne viennent plus. Son esprit est embrouillé, divague à gauche, à droite, comme en transe. Elle repense à tous les beaux souvenirs qu’elles ont toutes les deux partagés. Elle ne fait plus attention à ce qui l’entoure et l’appréhension la parcourt finalement. Elle aimerait vider son sac, tout lui dire. Lui expliquer que les gens biens, font parfois aussi de mauvaises choses. Qu’on ne peut parler de « bien » et de « mal » en tant que deux unités déférentes, que tout n’est ni tout blanc ni tout noir, que chacun recèle une part d’ombre ou de bonté en soi. Qu’elle-même possède des facettes obscures. Les forces du mal sont tentantes. Surtout si vous vous laissez submerger par des sentiments ravageurs comme la jalousie, la soif de vengeance. Elle voudrait lui dire que, si elle n’a jamais connu son grand-père, c’est à cause d’une femme plus vile qu’elle encore, qui séduit les hommes déjà mariés et plonge dans la colère les épouses de ceux-ci. Elle voulait lui avouer que c’est par et pour l’amour qu’elle s’est jeté dans les bras des ténèbres et qu’elle a embrassé la voix du mal un bref instant. La Reine actuelle l’a d’ailleurs bien aidé à accomplir sa quête, ce qui lui a valu quelques services en retour, en effet, avoir des dettes chez une grand-mère pourrait s’avérer très utile : qui douterait de l’innocence d’une veille femme si faible et fragile ? Mais la mal est comme une spirale infernale, un cercle vicieux duquel, une fois entré, vous ne pourrez ressortir tout à fait indemne. La magie a un prix, et certains le paient très fort. Non. Elle ne pouvait tout simplement se résigner à lui avouer tout ceci. Ces révélations allaient compromettre l’image que l’enfant avait de son ascendante. Elle ne voulait pas gâcher toutes ces années passée à la choyer, à lui répéter que la vie valait la peine d’être vécue. Elle ne voulait pas la décevoir, la trahir ainsi. Il y a certaines choses qu’il vaut mieux taire au plus profond de son âme, semble-t-il. Soudainement, tirée de ses pensées par sa rousse qui commençait à s’inquiéter, elle plonge une nouvelle fois ses yeux dans les prunelles brunes de l’enfant ; elle y lit toute l’affection qu’elles se portent mutuellement et fond. Esquissant un sourire sincère, elle conclut, avant de l’enlacer : « Je voulais juste te dire que je t’aime, Rouge. »  


Bref, si vous êtes vraiment dur de la feuille, moi, c'est mère-grand, enchantée. Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 2864927042

prénom/pseudo
Anna, 15 ans, administratrice sur le forum, pour plus d'infos, cf. présentation du staff   What a Face 

possédant le pouvoir absolu, je m'auto valide moi même ce code mystérieux, ahah  !

- a little less conversation -  Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 1734048062 



Dernière édition par Mary-Ann J. Rousseau le Sam 28 Déc - 13:32, édité 15 fois
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Mary-Ann J. Rousseau

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MessageSujet: Re: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptyVen 13 Déc - 12:25





C'est l'histoire de la vie, le cycle éternel

« we deny our addiction and suffer the affliction -unkw. »



(19 ans) - Aux alentours et dans les lointains invisibles résonne l’écho d’un tintement régulier et joyeux, relevé de notes aigües et vives, composant ainsi une mélodie enivrante et festive, connue de tous. Celle qui annonce l’union de deux êtres, deux âmes, deux cœurs. Les deux intéressés, jeunes et insouciants se trouvent alors devant la grande porte de l’église, seul obstacle les séparant de leurs invités qui les attendent en rang, prêt à les ensevelir sous riz et roses et à sabrer le champagne. Une émotion forte et poignante se lit sur le visage de l’époux, le bonheur. Il en a le sourire aux lèvres et les larmes aux yeux. Sa nouvellement femme n’est pas bien mieux. Ils se tiennent par la main et respirent lentement, comme s’ils essayaient de contenir leur sanglot de joie. La jeune donzelle, dont l’âge ne dépassait pas encore la vingtaine, plonge son regard dans celui de son compagnon. Sa main se mettant à trembloter, celui-ci exerce une pression de sa paume et calme ainsi ses palpitations. « On y est, chérie. Enfin. » Lui murmure-t-il, son sourire s’agrandissant encore, fendant sa barbe naissante. Pour toute réponse, la blonde serre les lèvres afin de réprimer les larmes qui brillent dans ses yeux de couler. Une nouvelle vie s’offre à elle, l’indépendance, la liberté, l’amour. Elle va pouvoir fonder sa propre famille, vivre dans sa propre maison, réaliser ses propres choix, et avec l’homme qu’elle aime qui plus est. « Je le sais, Louis, seulement, j’ai l’impression que tout ça est irréel… que, si on ouvre cette porte, nous nous réveillerons et… » L’homme en question se pencha soudainement et offrit un doux baiser à sa chère et tendre, lui coupant ainsi la parole. Se dégageant lentement de leur étreinte, il se perdit dans les prunelles azurées de la jeune femme face à lui, et lui susurra, avec assurance. « C’est la réalité, Mary-Ann. C’est notre vie. Si tu en doutes, rappelle-toi de ce moment. Je suis éternellement tiens. » « Eternellement tienne. » Lui avoue-t-elle en retour. L’homme souris tendrement, se redresse et s’avance d’un pas. « Viens, ils vont finir par s’impatienter et ouvrir le champagne sans nous attendre ! »

***
(22 ans) - « Comme vous pouvez le voir, c’est une très belle maison. Aussi agréable à regarder qu’à vivre ! D’une surface habitable d’environ 200m² disposant d’une cuisine spacieuse avec salle à manger, d’un petit salon cosy avec cheminée, de deux salles de bains dont une  à l’étage, de toilettes séparées et de trois chambres à coucher, sans compter le merveilleux jardin et le garage juxtaposé. Par ici, je vous prie, admirez moi cette vue sur les hortensias ! Oh, magnifique ! Quelle belle bâtisse, vraiment ! Même le grenier et la cave son aménageables, vous vous rendez compte ?! C’est une aubaine, surtout pour un jeune couple prêt à fonder une famille ! Vous n’imaginez pas déjà des petites têtes blondes gambader travers les couloirs ? Et un petit chien ! Oh, quel beau cadre de vie ! Vous verrez, le quartier est très calme, les voisins a-do-rables ! Et le boulanger fait un pain délicieux à souhait ! Oh, et le restaurant, je vous en ai déjà parlé? On y mange de superbes steaks ! Et l’école ! Elle est propice au bon développement des plus jeunes, c’est fantastique ! Les rumeurs circulent même que de nombreuses boutiques vont ouvrir ! Vous verrez, c’est un réel investissement, vous ne le regretterez pas ! Taleville est en pleine essor ! Vous pourrez vous vanter d’avoir été les pionniers de celui-ci ! Ah ! Oh, suivez-moi, il faut ab-so-lu-ment, que vous voyiez la cuisine ! Avec un four dernier cri ! »  Les jeunes gens avaient bien du mal à suivre la cadence de l’agent immobilière. D’ordinaire, les hommes occupaient ce genre de poste, mais il faut dire que celle-ci était particulièrement bavarde et convaincante ! La blonde lança un regard à la fois désespéré et amusé à son mari qui, pour toute réponse, haussa les épaules et souris. Ils rirent en douceur avant de suivre l’agente dans ladite cuisine. Le couple ne savait plus où donner de la tête, mais ils étaient pris d’un tel coup de cœur pour cette maison de campagne qu’ils n’ont pu résister ; surtout que la localisation était parfaite, Mary-Ann avait acquis un poste d’institutrice à l’école de la ville tandis que Louis travaillait en tant que pêcheur au bord de la manche, au port même de Taleville. Tous deux ne se rappellent plus très bien comment ils sont arrivés là, mais qu’importe, ils ont trouvés leur place.

***
(24 ans) - Assise sur un fauteuil, face au bureau de l’obstétricien, Mary-Ann sourit fébrilement, par politesse. Elle redoutait ce moment depuis des jours. Cela faisait bien une année complète qu’elle et Louis cherchait à enfanter, pour le moment sans succès. C’est alors qu’une de ses amies, qu’elle a rencontré au club de lecture, lui conseille d’aller voir un spécialiste. La jeune femme, d’ordinaire euphorique et délurée était alors tremblante et angoissée. Et si quelque chose n’allait pas chez elle ? Si le fait qu’elle et son époux n’ait pas réussi à avoir d’enfant pour le moment –malgré leur efforts hebdomadaire Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 2824286932*sors*- venait du fait qu’elle était.. stérile ? Elle redoutait sincèrement un diagnostic de ce type. Fonder une famille n’était pour elle, pas une consécration, mais bel et bien un commencement ! Elle voulait être entourée de sa progéniture, se voyait déjà, leur tricotant des écharpes pour l’hiver, les serrant dans ses bras, leur racontant des histoires, les embrassant, les aimant, aimant les enfants de ses enfants, et ainsi de suite, jusqu’à ce que mort s’en suive. Elle était dynamique et particulièrement attachés à ces rêveurs, hauts comme trois pommes, ça l’a d’ailleurs poussée à devenir institutrice. La tirant de ses pensées, le docteur prit la parole, d’une voix plus grave qu’elle ne lui aurait attribué au vu de sa frêle carrure. « Dites-moi, madame Rousseau…Depuis combien de temps, vous et monsieur, tentez-vous d’enfanter ? » « Ahem, depuis 13 mois, environ. » « Ah. Ahun. Très bien. » Cette demi réponse ne satisfit pas vraiment la jeune femme, alors elle tenta « Vous avez eu les résultats de mes prises de sang, docteur ? » L’intéressé était en effet plongé dans la lecture de ceux-ci. Ne relevant toujours pas la tête, le quadragénaire se répéta : « Ah. Ahun..Ahuuuun. Bien. Ah ! Ahuun. » Ce comportement commençait décidément à énerver la blonde, qui se racla discrètement la gorge. Remarquant que le gynécologue ne répondait toujours pas, elle se mit à pianoter nerveusement des doigts sur ses genoux croisés l’un en dessous de l’autre. Elle balaya distraitement la salle du regard, avant que celui-ci ne revienne se poser sur le crâne dégarni de son interlocuteur, qui la fixait soudainement, tous sourires. « Eh bien, d’après les tests effectués, je peux vous dire que vos efforts ont comme qui dirait porter leurs fruits. Félicitations, vous êtes enceinte. »

***
(39 ans) - « Bon, j’y vais m’man ! La mère de Simone me ramènera avant le dîner ! »  Telle une furie, l’adolescente blonde, répondant au nom d’Elisa,  empoigna veste et sac et se jeta au dehors. Sa mère, à la fois souriante et désespérée, secoua joyeusement la tête au-dessus du cahier d’élève qu’elle corrigeait depuis son bureau.  Donnez trois mots commençant par ‘aqua’ : aquarium, aquarelle, aquaçassert. Riant franchement de cette réponse décalée et attendrissante d’un élève de cm1, elle barra fébrilement le dernier mot. Ce genre de perles la faisait toujours rire ou sourire, c’était un des nombreux aspects qu’elle appréciait dans son métier, en plus de la transmission de connaissance et de la pluridisciplinarité. C’est, en effet, une des seules professions où l’on est à la fois acteur et spectateur de l’évolution de petites têtes blondes si mignonnes. Seule l’arrivée de son mari Louis la tira de ses pensées. Il revenait d’un rendez-vous chez le médecin, pris dans l’espoir de trouver un remède efficace contre son rhume des foins. Il avait quitté la maison trois heures plus tôt, mais ce détail n’avait pas inquiété Mary-Ann outre mesure, elle s’attendait à ce qu’il y ait une longue file d’attente ou encore à ce que son mari s’arrête boire un verre chez Gaston et miser au tiercé, comme à son habitude. En réalité, il n’en était rien de tout cela, et elle n’allait pas tarder à le découvrir. La mine déconfite de son époux la mettait déjà sur la voie. « Qu’est-ce qui se passe ? On n’est toujours pas millionnaires ? » proposa-t-elle, sur un ton léger, espérant ainsi détendre l’autre. Malheureusement pour elle, cette tentative d’humour ne sembla pas fonctionner. Il s’installa à table, à ses côtés, lâchant un profond soupir. « Louis, dis-moi. Que se passe-t-il ? » Nouveau soupir, de lassitude plutôt. « Je suis allé chez le médecin, il m’a fait pris le pouls, la routine tu sais. Mais il a décelé quelque chose d’inhabituel et… il avait l’air complètement paniqué. Il m’a envoyé chez le cardio, un étage au-dessus. » Le sourire de la blonde disparut, l’incompréhension se lisait sur ses traits. « Ils ont dit que c’est pas quelque chose d’irrémédiable ni rarissime, que de nos jours, la médecin avance et que l’espérance de vie augmentent de jours en jours ; on a aucun raison de s’affoler Mary. C’est de mon âge, je m’y attendais. Surtout que mon père en était lui-même atteint, et il a bien vécu au-delà des soixante-dix ans… Enfin bref… Je suis atteint de tachycardie et d’insuffisance cardiaque. » Lâchant à son tour un léger soupir, un nœud de l’estomac de Mary-Ann disparut soudainement. Elle s’attendait à pire, bien pire, une maladie orpheline au nom imprononçable et aux allures péjoratives. L’insuffisance cardiaque, ça pouvait se gérer, se soigner ; il serait sous traitement médical, ne pourrait plus faire d’efforts trop important, mais il vivrait encore longtemps. Pas vrai ?

***
(44 ans) - L’horrible scène se répétait encore et encore dans son esprit. Les mêmes répliques semblaient se rejouer à l’infini, comme pour marquer ce souvenir au fer rouge dans sa mémoire. Une nouvelle, une provocation, un haussement de ton, une dispute, une gifle, un départ. Sanglotant dans un coin de sa chambre, dégoutée d’elle-même, Mary-Ann se laissait aller contre le mur et s’agenouilla à même le sol, abandonnant toute résistance. Les larmes ruisselaient en flots le long de ses joues rosées et sans même protester, elle laissa son esprit accomplir un énième tour vers le pays des songes. L’action s’était déroulée la veille, alors que sa fille rentrait tout juste d’une petite semaine de vacances dans la capitale avec son petit-ami. Un jeune anglais qu’elle avait rencontré il y a peu, alors qu’elle participait à un échange scolaire à Brighton.  L’adolescente, tout juste majeure, était rentrée, toute frivole et heureuse, se précipitant dans les bras de ses parents. « J’ai une GRANDE nouvelle à vous annoncer ! » avait-elle gloussé, sûre d’elle, certaine de la bonne réaction de ses parents, ordinairement si ouverts et tolérant. « Il m’a demandé en mariage. Devant la tour Eiffel ! Papa ! Maman ! Je vais me marier ! » Sans doute s’attendait-elle à une ode à la joie, ponctuée d’expressions comme toutes mes félicitations, c’est merveilleux ; c’est tout du moins, ce que le père s’apprêtait à lancer, avant que la mère ne sorte de ses gonds. « MAIS ! Tu as tous justes dix-huit ans ! DIX-HUIT ! C’est beaucoup trop jeune ! Tu as la vie entière devant toi ! Ce n’est que ton premier amour, ça ne fait même pas un an que vous êtes ensemble ! » L’euphorie retombe aussi tôt alors que la tension monte. Les deux blondes s’agitent. « Et c’est TOI, qui me dis-ça ? Non mais je rêve ! » « Contrairement à toi, je connaissais ton père depuis ma naissance ! » « Parce que le seul critère que t’expose, c’est l’ancienneté de la relation ? Mes sentiments ne comptent pas, c’est ça ? T’en a rien à fiche que je l’aime ?! Pourquoi tu le déteste tant que ça ?! » Parce qu’il va t’enlever loin de moi, pense-t-elle. « Je dis ça parce que tu es jeune, bercée d’illusions et insouciante ! » dit-elle néanmoins.  « Ah ouais ? Insouciante ? Dis-moi qui a abandonné sa famille entière au même âge, rien que pour vivre avec son amour de jeunesse ? C’est toi mon exemple, c’est à toi qui faut te reprocher quelque chose si ça te plaît pas ! » « Et insolente en plus ! Non mais je rêve ! Cet homme t’as vraiment changé ! Je ne te reconnais même plus ! » « Ouais, c’est ça ! MON CUL OUI ! T’es juste jalouse ! JALOUSE ! T’as toujours rêvé de partir, de vivre d’amour, d’eau fraîche et d’aventure ! Mais tout ce que t’as pu faire, c’était rester coincer ici dans ce trou pourri et miteux ! Moi, j’ai la chance de le faire ! C’est ça que tu supportes pas, hein ! » Je t’en prie, ne part pas, ne me laisse pas. « Mais alors va ! Vis ta vie ! On verra bien qui reviendra en pleurnichant ! » Ce sera moi. Ne pars pas. « EH BAH OUI JUSTEMENT, JE PARS. Figure toi qu’en plus de son engagement, mon fiancé m’a proposé d’emménagé, à Londres ! Au moins je serais tranquille et heureuse ! Loin d’ici ! Loin de toi ! » Sa main est partie toute seule, sous l’effroi de la provocation, sous l’emprise de la peur, la peur de perdre son unique enfant. Enfant qui dorénavant avait un visage bercé de larmes, colère et amertume dictant les traits de son visage. La mère s’en veut immédiatement, elle regrette sur l’instant, elle s’apprête à s’excuser mais sa descendance ne lui en laisse pas le temps. « Tu sais quoi ?! Je te déteste, maman ! » Elle se détourne et part, comme une furie, noire de colère, les yeux humides,  l’aura sombre. Mais moi, je t’aime.

***
(49 ans) - Aux alentours et dans les lointains invisibles résonne l’écho d’un tintement régulier et lent, relevé de notes aigües, ponctué de silences, composant ainsi une sonnerie lugubre, connue de tous. Celle qui annonce les obsèques d’un proche. C’est à midi qu’a sonner le glas. C’est à la même heure, la vieille qu’a eu lieu le trépas. Toute de noire vêtue, en dentelles et en soie, la voilette abaissée, les yeux larmoyants, Mary-Ann était debout, les paupières closes, l’oreille attentive. Son souffle était saccadé, ses palpitations ralenties. Elle se laissait doucement bercer par le chant vibrant des choristes, le requiem joué par l’orgue. Veuve. Elle était veuve. Dans sa tête, à sa bouche, ce terme lui semblait inconnu, incompréhensible, inapproprié. Elle ne se considérait pas comme telle. Cela ne faisait même pas quarante-huit heures que Louis avait succombé à une crise cardiaque. Elle ne réalisait pas encore la portée des évènements. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux sur cette réalité nouvelle et désolante. Dès qu’ils avaient appris pour sa perte, les gens s’étaient précipités à son chevet, lui promettant soutien et réconfort, lui jurant que tout va bien se passer, qu’elle ne sera jamais seules. Que de belles paroles, que de politesses. Sur ses cinquante personnes se voulant présentes, combien le seront encore dans un an ? S’ils se disent si proches, si prêt à aider, où étaient-ils, il y a cinq ans, alors que sa fille partait pour l’Angleterre et qu’elle se sentait vide, laminée, jusqu’à en arrêter de travailler ? Elle avait donné son âme et son corps à la communauté de Taleville et au fond, elle espérait sincèrement que ces gens l’épauleront dans les prochains temps. Mais pas tout de suite. Il fallait qu’elle reste seule quelques jours. Il fallait qu’elle pense, qu’elle médite. Il fallait qu’elle fasse son deuil. Puis, il fallait qu’elle rebondisse. Reprendre le travail, se changer les idées, ne plus attendre et espérer mais agir et réussir. Les mugissements de l’orgue ralentirent, le prêtre pénétrait la nef. Le suivant du regard, la quasi quinquagénaire balaya le devant des rangs de l’église sur cent quatre-vingt degrés. A l’opposé, sur la partie droite, tout au bout du deuxième rang, elle distingua un doux visage ruisselant de tristesse qu’elle n’avait pas vu depuis près de quatre ans. Sa fille. Les larmes l’emportèrent à nouveau et elle ne put détacher son regard de sa progéniture. Ni même du bambin que celle-ci tenait dans ses bras. Elle se promit alors, qu’à la fin de la messe, elle irait les voir. Il était temps de crever l’abcès, de calmer le jeu. Pour lui, pour Louis. Mais aussi pour elle ; veuve mais grand-mère.

***
(60 ans) - La journée s’annonçait déjà merveilleuse. Nous étions en juin, le Soleil brillait haut et fort dans le ciel, une brise fraîche rendait la chaleur plus qu’agréable et la bonne humeur était communicative depuis le retour des beaux jours. On sentait l’été à plein nez, dans toutes les rues, toutes les maisons, même dans les salles de classes. Mary-Ann avait pris un peu de retard ce matin-là, justement pour profiter des premiers rayons de l’astre en prenant son petit-déjeuner sur le bord de sa terrasse fleurie. D’ici quelques heures, elle pourrait lézarder ainsi pour le restant de ses jours. C’était en effet son dernier jour de classe. La Der des Ders. Elle sentait déjà la nostalgie l’envahir. Ça n’allait pas être simple pour elle de surmonter cette épreuve sans laisser couleur une larme de joie et de satisfaction. Même si juridiquement, dès demain, elle serait considérée comme retraitée, elle savait pertinemment que ce n’était pas la fin de son service actif pour autant. Elle continuerais à rendre de petites visites à l’école, irait voir les enfants à l’orphelinat, continuerais ses cours de cuisines, peut-être ouvrira-t-elle un club de lecture ou de jardinage à l’avenir ? Seulement, même en sachant tout cela, même en étant certaine que ce n’était pas la fin, le caractère officiel et solennel que prenait cette journée dans sa vie ne pouvait que faire naître des forêts de sentiments forts et enchanteurs dans son cœur. Elle avait passé les plus belles années de sa vie dans cette école. Elle connaissait tous les bambins qui y passaient, avait même parfois accueillis trois générations d’une même famille. Elle était heureuse de pouvoir partager son savoir, d’aider les autres, de les voir sourire, même si ce n’était pas rose et mielleux tous les jours. Vêtue d’une robe aux motifs fleuris plutôt légère, des lunettes sur le nez, les cheveux détachés et sauvage, un sourire tendre plaqué sur les lèvres, elle s’engagea dans la cour de récréation. C’est au moment où elle constata qu’il n’y avait plus aucun élève chahutant dans celle-ci qu’elle percuta : elle était vraiment en retard. Activant le pas, elle se glissa à l’intérieur du bâtiment et se dirigea illico vers sa salle de classe habituelle. Le silence total régnant dans l’école était perturbant. Quelque chose se tramait ici-bas. Laissant son esprit s’imaginer les scénarios les plus fous et douteux, elle ouvrit la porte et fut plus que surprise de découvrir l’ensemble de ses élèves et collègues présents dans la salle. Décor coloré composé de banderoles, de guirlandes faites mains, des bouquets de fleurs, des dizaines de bouteilles de jus de fruits, du gâteau, une douce musique, le Soleil, le chant des oiseaux, le sourire et l’excitation des enfants, la fierté des autres instituteurs et l’émotion dominant la pièce. Mary-Ann ne put retenir des larmes de joie devant un tel spectacle. C’était ce qu’on pouvait appeler finir l’année en beauté !

***
(64 ans) - ucey,  arrivée billie, point final







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Dernière édition par Mary-Ann J. Rousseau le Dim 2 Fév - 11:04, édité 16 fois
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MessageSujet: Re: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptyVen 13 Déc - 16:48

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MessageSujet: Re: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptyVen 13 Déc - 17:20

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MessageSujet: Re: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptySam 14 Déc - 12:10

La plus sexy des mères-grand.  Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 2824286932 Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 550011198 Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! 3705999107 
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MessageSujet: Re: Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place !   Mary-Ann ∞ Yo niggas, wonder gran is in da place ! EmptySam 14 Déc - 12:47

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