►

« - C'est ton fils. » Dit-elle en posant l'enfant dans son berceau. Quel âge avait-il ? 8 mois ? Il était petit, mais il avait déjà le même nez que Lucien. C'était incroyable, cette ressemblance. Mais cela n'allait pas l'arrêter. Il avait gardé l'arme pointée sur la jeune femme comme si rien ne pouvait l'arrêter. Il avait couché avec elle une seule fois, une seule nuit. Et après tout ce temps, il avait reçu l'ordre de l'exécuter. Elle aurait trahie son patron, voler de l'argent et s'était enfuie. Maintenant Lucien savait pourquoi : Elle voulait protéger l'enfant. Elle n'avait pas besoin de mentir sur la paternité, Lucien savait que c'était le sien. Il l'avait revue 6 mois après leur nuit à Miami et le ventre de la jeune femme n'était pas passé inaperçu. Il n'avait rien dit à ce moment-là, il n'était même pas allé vers elle. Il s'en fichait, en réalité et peut-être voulait-il que l'enfant ne soit pas de lui. A 23 ans, Lucien voulait beaucoup de chose, mais un bâtard n'était peut-être pas sur la liste. Lucien se mit alors à voir de l'incertitude dans les yeux de la nouvelle maman. Visiblement elle comprenait qu'il n'allait pas lui laisser la vie sauve. L'enfant n'était pas une excuse suffisante pour qu'il lui sauve la vie. Soudain, sans prévenir, elle sortie elle-même une arme qu'elle pointa sur l'enfant, mais avant même de dire quoi que ce soit Lucien tira.

Il regarda le sang coulait le long de son visage, dessinant avec précision les traits de la jeune femme. Le bébé, qui auparavant dormais tranquillement, se réveilla d'un seul coup et pleura plus qu'il n'aurait dû. Ce soir-là, un choix s'offrit à Lucien. Un choix qui pouvait changer le reste de sa vie et il le savait. Il pouvait laisser l'enfant à son triste sort sans se soucier de lui où alors faire ressortir le peu d'humanité qu'il lui restait et le prendre avec lui. Ce n'était pas n'importe qui après tout. C'était son fils. Il nettoya toute trace de sa présence, toute trace de son arme. Mais au lieu de prendre l'enfant immédiatement, il trouva l'acte de naissance dans les affaires de la défunte et modifia celle-ci. Il fit de même dans la copie qui se trouvait à l'hôpital. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'on vienne vers lui pour lui déposer l'enfant dans les bras. Qu'une question de temps. Une fois le petit garçon dans ses bras de nouveau et pour de bon, Lucien réalisa à quel point les plus belles choses pouvaient naitre des pires erreurs. Comme une seconde chance toujours présente malgré les faux-pas. C'était comme si son fils était ce qu'il lui restait pour une rédemption certaine. Son fils était l'espoir de faire de sa vie ce qu'il avait toujours voulu.


Quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas normal. Lucien marchait, comme s'il savait où il allait et pourtant tout était trop sombre autour de lui. Il ne reconnaissait rien. Absolument rien. Il avait beau cherché du regard, essayer de comprendre où il était, tout ce qu'il ressentait c'était la peur. Son coeur allait affreusement vite et plus il avançait, plus il s'enfonçait dans les ténèbres. Tout ceci n'annonçait rien de bon. Il se retrouva alors devant une porte dont le poignet était cassé. Il tenta plusieurs fois d'ouvrir la porte, mais en vain. Il entendit alors un rire derrière lui. Un rire féminin. C'était familier. Comme si il connaissait cette voix, mais il ne voyait rien si ce n'était un long couloir. D'un coup, il ressentis le besoin de s'enfuir, de partir. Il devait ouvrir cette porte. Il devait partir d'ici. Le rire se rapprochait, quelqu'un venait à lui. Il aperçut une ombre au bout du couloir, une ombre grandissante. Il fonça sur la porte, épaule en avant, avant de tomber de l'autre côté. D'un coup il n'était plus à l'intérieur de quoi que ce soit. Il y avait du gravier sous ses pieds et des planches en bois. La porte derrière lui était inexistante, mais il pouvait encore entendre un rire au loin. Qui donc était en train de rire ? Se moquait-on de lui ? Il se releva alors, regardant l'endroit où il était. Un frisson le parcouru, un frisson glacial. Il ne connaissait que trop bien cette rue. Ce passage, si proche de son ancienne demeure. Il était près de New York, dans son ancien cartier résidentiel. Il était au bout de la rue qui longeait sa maison, plus loin. Il regarda alors, les formes qui se dessinaient dans l'horizon. Il faisait froid, en cette journée décembre. Dans son pyjama - un simple débardeur et son caleçon - Lucien sentait l'air glaçait lui donnait la chair de poule. Mais ce qui était le plus effrayant ce n'était pas qu'il se retrouvait d'un coup là où il avait été quelques années plus tôt. Non, ce qui était effrayant c'était qu'il était présent, spectateur de cette journée qui le hantait. Lucien voyait George, sortir de sa voiture, un dossier dans les mains. Ce collègue de la mafia était devenu son meilleur ami à l'époque où il avait intégré la bande. Mais Lucien se voit, descendre trop rapidement les escaliers de l'entrée. Il n'arrive pas à respirer. Il n'arrive pas à parler. Il a les yeux remplis de larmes et la tête qui hurle de colère. Il manque de peu de tomber, mais se rattrape et bouscule George. Le Lucien spectateur manque de s'étouffer, apercevant le visage de Evelynn devant la porte. Elle prononce son nom, pleurant, mais ne fait rien de plus alors que George tente de le raisonner. Mais Lucien n'entend plus rien, il le sait. Il n'a que cette image dans sa tête, celle de celle qu'il aime plus que tout avec un autre. Il balance la montre qu'elle lui avait offerte. Une montre qui avait eu tant d'importance sentimentale. En desserrant sa cravate pour la retirer, il hurle de désespoir et de colère. Les larmes coulent, il en peu plus. Lucien se rapproche de Lucien. Et puis Finalement, Lucien fait face à Lucien, ils se regardent l'un l'autre. Les larmes coulent, des voix se font entendre derrière et puis cette musique.

Ils sont sur la voie du périphérique. Le panneau décent. Un train arrive. Le son répétitif annonçant sa venue devient de plus en plus fort alors que Lucien sourit à Lucien. « - J'aurais dû mourir le jour où elle m'a abandonné. J'aurais dû mourir. J'aurais dû mourir. » Lucien se met à rire alors que l'autre se tourne vers le train qui arrive. « - J'aurais dû mourir. Tu aurais dû mourir. » Le train est là, il est là. Il ne reste qu'une fraction de seconde. Lucien rit. Le son augmente. Le coeur s'affole. Ce n'est qu'un rêve, ce n'est qu'un rêve ! Le hurlement d'un bébé se fond entendre dans cette même maison de New York. Cela fait cinq ans maintenant. Cinq ans depuis sa stupide tentative de suicide.



Le journal ne parlait que d'elle. Luana a été arrêté. Elle, tué des personnes comme ça ? Ils se foutaient de sa gueule ? Luana savait se défendre, mais tué de sang-froid. Non, ça c'était plus le genre de Lucien. Il jura de nouveau. C'était quoi ce témoignage bidon et sans valeur ? Mais ils n'étaient pas sérieux quand même ? La fin de l'article n'enchante pas moins le tueur à gage qui, trop en colère face à ce papier frappa violement de son poing le mur à côté de lui, faisant tombé l'un des cadres photos qui trainaient là. Il secoua sa main qu'il ne sentait plus, jurant de plus belle jusqu'à ce qu'une douleur dans sa poitrine le force à se calmer. Automatiquement, Lucien ferma les yeux, cherchant à reprendre le contrôle de son souffle. Il se leva, allant dans sa chambre enfiler un pantalon et une chemise, pour ensuite bander sa main. Son esprit était totalement vide, pire encore il était trop en colère pour penser à autre chose que le journal de la matinée. Réajustant le col de sa chemise, il descendit dans son bureau allumer son ordinateur. Oh, il n'avait pas que ça à foutre d'aller lire le papier de cette blagueuse sans intérêt, mais plusieurs choses collaient avec ce que Luana lui avait elle-même avoué. Il se fichait pas mal de ce qu’elle avait pu faire dans sa vie, ce n'était pas son problème. En tout cas, en regardant le dossier de la police, Lucien s'énerva de plus belle. Il garda la tête dans ses mains pendantes un moment réfléchissant à ce qui allait lui arriver. C'était un dossier solide qu'ils avaient là, les flics. Sans doute de faux témoignages en ce qui concerne certaine chose, mais ils étaient con. Con parce que parmi les victimes y'avait son frère. Con parce que Luana n'était pas un monstre. Il a fallu à Lucien un moment avant de pouvoir reprendre le cours de sa journée en évitant de pensée à elle. Lui qui ne s'inquiétait pour personne, le voilà qui se sentait mal pour Luana, la prostituée. Ouais, jusqu'à ce que le téléphone sonne un jour et qu'il entende sa voix. C'était trop tard. Il ne pouvait plus payer pour sa liberté, il ne pouvait plus l'aider du tout. Il ne comprenait que trop bien ce qu'elle ressentait. Il était passé par là. Il connaissait ça si bien et il n'allait pas essayer de l'empêcher de faire ce qu'elle voulait. Quand il avait raccroché, il s'était énervé de plus belle. Il détestait cette situation. Il détestait se rendre compte que quelqu'un avait réussi à compter un peu pour lui. Que quelqu’un l’avait touché, comme Evelynn l’avait fait. Il n'allait pas refuser la demande de Luana, loin de là. Il poussa le gros tableau qui cachait le coffre. Après l'ouverture de celle-ci, il posa ses yeux sur deux revolvers. Deux revolvers qu'il n'avait pas utilisé depuis une nuit aride en Australie.
Le lendemain Lucien s’introduisait dans la prison, sous les traits d’un psychologue. Il avait gardé une bible à la main, une bible qui n’était pas uniquement composé de page. Il devait l'avouer, il n'aimait pas cette position. Etre derrière une vitre, parlé derrière le combiné d'un téléphone. Ne pas pouvoir entendre sa voix, ne pas pouvoir la toucher, de ne pas pouvoir la sentir, était véritablement une torture. Il allait devoir se contenter de lui remettre cette « bible » sans pouvoir la prendre une derrière fois dans ses bras. Il faut dire que Lucien n'aurait jamais crus s'attacher à elle de cette façon. Il pensait qu'après Evelynn, il se contenterait d'être ce connard au fond de lui, multiplié par 100. Qu'il n'aurait aucune attache, aucun lien avec qui que ce soit. Il ne lâcha alors plus Luana des yeux. Les yeux dans les yeux comme on disait. Et puis soudain, l'entendre dire merci lui glaça le sang. Il baissa les yeux. Finalement, ce n'était pas si facile que ça à faire. C'était même plus difficile que prévus. Se redressant légèrement, il attrapa le combiné du téléphone d'une main, comme pour mieux vouloir lui parler.

« - Je vais être honnête avec toi, puisque c'est la dernière fois qu'on se voit. » Il se mordit la lèvre, évitant soudainement de regarder Luana dans les yeux. Bon sang, qu'il avait du mal. « - Tu vas me manquer, Luana. Je ne veux pas me la jouer sentimentale et j'aimerais que la dernière image que tu es de moi c'est le mec viril et tout ça, mais... Je suis sincère. »

Il ouvrit alors le petit couvercle devant le petit trou de cette vivre, fit glisser la bible et referma. Voilà, c'était fait. Il avait dit qu'il le ferait, il le ferait. Il n'aurait pas pu refuser, il n'aurait jamais pu dire non au dernier souhait d'un mort. A son dernier souhait. Il l'avait aimé à sa manière, il s'était attaché à elle à sa manière et au fond, ce lien lui avait plu. Il avait aimé être ce qu'il était à ces côtés. Leurs rencontres, leurs embrouilles et cette nuit. C'était la fin d'un rêve, d'un doux rêve. Il ferma alors une fraction de seconde ses yeux avant de les reposer sur Luana. La main avec lequel il avait fait glisser la Bible était restée collé à cette vitre qui les séparait.

« - Je suis heureux d'avoir été encore en vie pour te rencontrer, chère Luana. » Elle lui offrit un sourire, un sourire d’une douceur qu’il n’avait jamais vue. « - L’image que je garderais de toi, c’est celle de l’Homme qui m’a permis d’exister, c’est celle d’un homme extraordinaire… et sans aucun doute le plus viril qui soit. Comme je n'en aurais plus jamais l'occasion, je vais être tout à fait honnête avec toi à mon tour, quitte à paraître niaise au possible. Tu es la seule personne à qui je tiens encore, j’ai perdu mon frère et je te jure que tu es le seul qui me manquera. Je suis heureuse d’avoir atterri ici, pour le plaisir de t’avoir rencontré. »

« - Luana... » Il passa ses mains sur son visage, tentant de reprendre le contrôle, mais sa gorge se nouait. « - On dit... On dit qu'avant de mourir, on s'accroche à n'importe quoi pour prouver qu'au fond, on tient à la vie. Mais c'est complètement faux. On veut juste tenir la main de quelqu'un avant de laisser échapper son dernier souffle. » Il ouvrit le couvercle et laissa dépasser sa main. « - Si tu veux, je tiendrais ta main, après tout je ne tarderais pas à venir moi aussi. Je tiendrais ta main et toi, t'auras juste à sourire. D'accord ? Juste souri. » Légèrement affalé sur la table, une main tenant le combinais du téléphone, il laissa son bras rentré de l'autre côté et attrapa la main de Luana. « - Rappel toi de ça. De ma main dans la tienne. » Un sourire sur son visage, pour l'apparence, pour ce petit bonheur de véritablement la sentir malgré le froid de sa peau. « - J'aurais aimé ne jamais devoir te lâcher. »

Mais il le fallait. Il fallait qu’il la laisse. Qu’il lâche sa main après un moment et qu’il s’en aile et qu’il la laisse seule. Qu’il attende qu’on découvre son corps et qu’il pleure sa mort comme il avait jadis pleuré ceux qu’il avait aimé. Mais pour le moment, il serrait la main de Luana avec amour et force. Il voulait que Luana se souvienne de ça. De ce geste, de cette main dans la sienne. De ce confort qu’il pouvait lui apportait. De savoir qu’il y a quelqu’un, derrière les murs de sa prison, qui voyait Luana comme la personne qu’elle était. Il allait tuer ceux qui oseraient dire du mal d’elle. Ceux qui oseraient salir son nom devant lui. Il allait s’en vouloir de n’avoir jamais tenté quoi que ce soit pour l’aider vraiment. Comme toujours, on se sent coupable pour ce qu’on n’a pas pu faire. Pour ce qu’on aurait dû faire.
Remettant en place le téléphone, il se leva, lâche Luana, tourna le dos à celle-ci et s'apprêta à partir. Dire au revoir, c'était trop dur et un « salut, à demain » sonnait trop faux. Pourtant, d'un coup, alors qu'il allait ouvrir la porte et partir, Lucien fit volteface. Balança ces affaire sur la table et reprit le téléphone. Il était en colère et ses yeux étaient encore plus rouges.

« - T'as pas le droit. T'as pas le droit de partir tant que je suis encore là. Tu vois ça. Ce muscle-là dans ma poitrine. Ce n’est pas un cœur. C’est une pierre. Et avec tout ce que j’ai fait, j'aurais dû mourir avant toi Luana, t'as pas le droit de partir avant moi. Bordel, je tiens à toi. Je sais pas comment c'est arrivait, mais je tiens à toi. » Il laissa son poing se frapper violement contre la vitre. Son coeur accélérant alors furieusement. « - Pourquoi les gens bien doivent-ils quitté ce monde avant moi ? Pourquoi ? Fait chié ! »

Peu de gens pouvait dire au revoir à ceux qui les avaient marqués avant de partir. Il n'avait pas pu le dire à sa mère, et encore moins à lui-même. Il avait, pour la première fois, la chance de dire au revoir. Et cette pensée l'étouffait, le mot ne voulais pas sortir. Mais il articula, nerveusement et rapidement : « - Au revoir, Luana. »

Avant de raccrocher le téléphone. De partir sans jamais se retourner.

Quelques heures plus tard Luana était retrouvée morte dans sa cellule. Ainsi que deux policiers. Personne n’a su comment elle s’était procurée l’arme. Et sur une page de la bible qu’elle avait arraché et gardé dans sa main on pouvait lire « J’aurais aimé pouvoir tenir ta main… ». Un message qu’aucun flic n’a su décrypter. Des mots qu’un seul homme pouvait comprendre.



« - Dumbriek ? Comme Marta Dumbriek ? Mais vous êtes le petit Lucien ! » Et en moins de temps qu'il n'en faut, la vieille femme lui pinça les joues comme pour vérifier s'il était réel. Lucien avait grandi en France, six ans avant que sa mère ne déménage après la crise cardiaque de son père. Il était toujours le propriétaire de la maison, mais elle était dans un sale état. La voisine elle, semblait ravie de revoir celui qu'elle nourrissait de madeleine. Mais surtout, elle était fascinée par le fils de celui-ci. Il avait un peu plus d'un an maintenant. L'histoire était simple. La mère de l'enfant était morte en couche et Lucien était un papa célibataire comblé. La voisine fut fort utile, quand il fallu que Lucien trouve un travail. Son mari était le chef de la police locale, voilà de quoi aider de vieux amis de la famille. L'ancien tueur à gage avait peut-être gagné beaucoup dans sa vie, mais l'argent pouvait très vite partir quand on ne travaille pas pendant un temps. Quelle ironie quand même. Travailler pour la 'justice' lui qui n'éprouvait pas le moindre problème à enfreindre les lois. Mais il y avait des tas avantage à être nouveau dans la police de la ville. Des tas qu'il n'hésiterait pas à prendre en compte le moment venu.

Son français n'était pas excellent, mais il comprenait et parlait la langue sans problème. Il reconstruit petit à petit la maison dans laquelle il avait grandi petit pour qu'elle soit parfaite pour son fils. C'était la première fois depuis longtemps qu'il ressentait ce besoin de s'installer. Lorsqu'il avait 6 ans, sa mère et lui avait déménagé à Dublin où il resta jusqu'à ses 16 ans. La pire année de sa vie, ses 16 ans. Sa mère se fait assassinée sous ses yeux durant un cambriolage qui tourne mal. Sans attendre qui que ce soit, il garde en lui un besoin de vengeance qu'il assouvira à New York, deux ans plus tard. Il avait fait du chemin depuis. Il était resté à New York même après s'être vengé car on le payait bien, mais maintenant, de retour en France, il savait qu'il ne pouvait pas faire la même chose. Il avait changé depuis ses dernières années. Il était rongé par plusieurs choses, mais se contenter d'être un père exemplaire devant son fils qui était devenu sa raison de vivre.

Aujourd’hui, il n’y a qu’une ombre dans son tableau : lui-même. Il a d’étrange black-out inexplicable. Voilà deux fois qu’il se réveille d’un moment à un autre sans avoir la moindre idée de ce qu’il a pu faire.