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 Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]

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Leahn N. Jensen

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Leahn N. Jensen
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MessageSujet: Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]   Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn] EmptyMer 9 Avr - 13:02

J’arrivai devant Gammes et Arpèges l’appareil autour du cou, et les mains enfoncées dans les poches de mon gilet. Laissant échapper un soupire, je n’arrivais pas à me résoudre à pousser la porte du karaoké. Pas cette fois, en tous cas. Lorsque j’étais venue précédemment, la présence potentielle de Raph ne m’avait pas interpelée puisque je n’étais pas au courant de sa vie actuelle. C’était d’ailleurs à ce moment-là que j’avais croisé Maya qui y travaillait aussi ; sa sœur. Je n’avais évidemment revu aucun des Legrand depuis que mes parents m’avaient envoyée au Mont, à cause d’eux, onze années auparavant. Mais quand j’étais tombée sur Maya, j’étais restée bête. Elle était absolument magnifique, et toute mon enfance m’avait éclaté au visage comme une vague violente, déferlant de souvenirs. Et puis, je ne m’attendais pas à la voir non plus. Elle m’avait appris que Raph travaillait là également, et je m’étais rendue compte que ne pas tomber sur lui avait été un hasard chanceux incroyable. Non pas que je refusais de le voir mais… c’était difficile de se faire à l’idée. Finalement, Maya m’avait convaincue de revenir au bar, pour Raph cette fois. Alors j’avais décidé qu’il était grand temps de me bouger, et de casser ces craintes de gosses qui me retenaient d’avancer. C’est pourquoi je me trouvais devant cette porte, à reculer au lieu de la pousser. Lorsque je réalisai que Raph pouvait très bien être non loin de l’entrée, à l’intérieur, et me voir hésiter ainsi ; ce qui était pire, en fait. Alors, soufflant, j’ouvris la porte avant de m’engouffrer dans le bar.

L’ambiance me réchauffa immédiatement. Non pas que j’avais froid, bien sûr, mais mentalement parlant. C’était agréable d’éprouver du réconfort grâce à une communauté soudée venant ici pour écouter de la bonne musique, que les chanteurs du karaoké soient bons ou non. Une bonne moitié de salle était remplie. Je la parcourue des yeux avant de me rendre compte que c’était bien Raph, sur scène, derrière le piano. Il avait donc bien continué dans cette fois, et le moins que je pouvais dire était qu’il avait gardé un talent fou. Oh, il était encore bien plus doué, c’était certain. Sans parler de son physique qui le mettait nettement en valeur. Quand on était gosse, on pouvait être maigre ou gros, ça ne définissait jamais comment on allait devenir à coup sûr ; et sans penser à mal, les asiatiques n’était pas forcément très « beaux », enfant. Surtout dans une communauté les sachant en minorité, ils se faisaient facilement remarquer et prenaient toutes sortes de critiques dans la tronche. Je m’avançai lentement jusque devant la scène, sans pour autant me donner en spectacle. Je ne savais pas vraiment comment l’aborder. Bon, j’allais évidemment attendre qu’il termine sa chanson, en tous cas. Le voir aussi près était grisant. Oui, il était définitivement devenu un bel homme. Si je m’écoutais, je laisserais certainement tout un tas de vieux sentiments refaire surface. Mais le passé était le passé. J’observais ses mouvements, j’observais ses traits, j’observais ses expressions. Il était né pour faire de la musique, c’était clair. Alors je mis mon appareil à ma hauteur, pour capturer cet instant. Si l’on m’avait dit il y avait quelques années que j’allais revenir à Taleville, faire ma vie comme je l’entendais et que j’allais me tenir là, à admirer mon premier amour jouer avec une élégance certaine, je ne l’aurais pas cru.
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Raphaël C. Legrand

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MessageSujet: Re: Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]   Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn] EmptyMer 9 Avr - 16:28

If I were you, I’d look in the mirror. If I were you, I would be cautious and calm. Such a beautiful blossom, beautiful tree and many beautiful things, but that is not your case. You don’t know the beauty of life. I don’t care, I have my friends to wait for me. I don’t care, I have my fans to support me. I’m gonna be okay. Gonna be okay. I don’t care, I believe in my everything. Thank you, friends. I’m not alone. Be with me, guys. Thank you, fans. You’re not alone. I’ll be with you.I’m gonna be okay. Gonna be okay. I don’t care, I believe in my everything.
« TITI ! BOUGE DE LA MERDE ! » Il ne gueulait pas souvent, mais quand il s’y mettait, c’était mieux pour les gens de ne pas vraiment être à côté. Et puis avec son frangin dur de la feuille, il valait mieux avoir une voix qui portait. Il tambourinait à la porte de toutes ses forces aussi en faisant attention à sa main. Mais il le fit jusqu’à ce que le roux ne veuille bien lui ouvrir. « QUOI ? » « Quoi ? tu te fous de moi ? Il est 20h02 ! » « Oh come on Raph’ ! Tu vas pas me faire une syncope parce que tu as deux minutes en moins sous ta douche. » « Faut que je rentre dedans à 20h avant d’aller au travail, tu le sais bien pourtant ! » « Non, ce que je sais, c’est qu’il serait tant de te débarrasser de tes TOCs à la con ! » Il poussa son frère aîné sans ménagement avant de rentrer dans la salle de bain et de s’y enfermer à double tour. Il avait encore le temps pour ses rituels habituels mais toute l’organisation venait d’être chamboulée et quand quelque chose interférait, il finissait toujours par se produire un truc et il n’en avait absolument aucune envie à vrai dire. Il était assez stressé comme ça par toutes les choses qui se passaient en ville ses derniers temps. Rien de bien réjouissant en soi. Et puis non, il ne le sentait pas aujourd’hui. Il n’y arrivait, c’était comme un vendredi treize dans sa tête et il ne savait même pas pourquoi. Il reste 15 minutes sous la douche et se sécha un peu rapidement avant de coiffer ses cheveux en l’air, vérifiant trois fois que tout était absolument bien en place. Il rageait intérieurement contre Thibaut. S’en suivit l’habillage. Etape longue pour lui parce qu’il était minutieux et s’habillait vraiment bien à chaque fois qu’il devait aller jouer. Il mettait un point d’honneur à être vraiment élégant. Vingt-et-une heure pointait presque le bout de son nez, il se mit à stresser alors que Thibaut s’en alla avec son meilleur ami. Il soupira longuement en se retrouvant seul dans l’appartement. Il pouvait enfin avoir un peu de paix et en profita pour se remettre au piano et jouer inlassablement pendant une demi-heure. Assez pour épuiser un eu ses doigts, mais c’était mieux. Il avait chauffé ses articulations comme ça et il les avait détendu, c’était plus pratique pour jouer sur scène pendant presque 4h. Il sortit de l’appartement et se rendit à pieds jusqu’au Karaoké. Il connaissait l’endroit comme sa poche et reconnaissait déjà les habitués. Il n’était pas vraiment habitué à aller vers les gens, mais à force, il lançait des petits sourires ou des signes de tête pour dire un bonsoir sans avoir à ouvrir la bouche. Il était accepté pour être un solitaire bien trop doué derrière son piano. A vrai dire, le propriétaire était bien heureux de le voir avec si peu d’ambition, il avait peur de le voir partir pour une grande ville afin de devenir un pianiste reconnu, il en avait le talent après tout. Et le perdre serait une mini catastrophe pour l’établissement, alors il faisait en sorte de bien le traiter pour le garder dans ses bonnes grâces. Il se plaça à son piano et commença à jouer divers morceaux pour amuser la galerie. C’était toujours comme ça, il jouait tout ce qu’il avait en tête ou ce qu’on lui demandait. Il n’avait jamais de cahier de partitions devant lui, tout venait au fur et à mesure, parfois même, il en venait à inventer des petites mélodies. Un homme qu’il connaissait pour être un bon chanteur vint le voir en lui demandant s’il savait jouer If you come into my heart Il ne lui fallut qu’une petite minute pour se remettre l’air en tête et savoir comment la jouer. Le guitariste attendit sagement pour les accompagner à son tour. C’était une balade des plus romantiques. Il était concentré sur son piano, plus rien ne comptait vraiment hormis ses doigts qui glissaient avec une aisance déconcertante sur les touches noires et blanches. Il rêvassait tout en jouant avant de regarder la foule, mais son regard sombre s’arrêta sur une tête blonde. Ses yeux de chats devinrent plus grands. Il se leva tellement rapidement que son tabouret bascula vers l’arrière. Il la fixait la bouche grande ouverte alors que son cœur battait aussi fortement qu’un tambour annonçant une attaque. Tous les regards se posèrent sur lui. Il était d’un calme olympien normalement et imperturbable la plupart du temps, ça ne lui ressemblait tellement pas. Il était comme un animal sauvage qu’on avait mis sous les feux des projecteurs contre son gré. Il paniqua et sauta de la scène en passant à côté d’elle, plantant encore ses iris ébènes dans les siennes avant de sortir précipitamment de là pour se retrouver dans la rue. Il inspira profondément pour reprendre son souffle, se tenant la poitrine, mais la porte s’ouvrit à nouveau. Il se tourna pour se retrouver face à elle. Il ne savait pas quoi faire. Trop d’années étaient passées, pourtant, il n’avait jamais su oublier le mal qu’il lui avait fait à elle et Judie. « Je suis tellement désolé… » C’était à cause de lui qu’elle avait dû partir, c’était parce qu’elle l’avait aimé au-delà du handicap qu’il représentait qu’elle avait subi ça. Il le savait et il s’en voulait encore maintenant. Il marchait comme un lion en cage devant elle, se frottant les mains les unes contre les autres tout en comptant inlassablement ses doigts. Il avait envie de tuer Thibaut, il avait rompu ses habitudes ce soir, et ça venait de là. Il en était persuadé. Elle devait vraiment le prendre pour un cinglé à le voir agir comme ça. Soudainement, il se figea avant de venir l’enlacer un peu brusquement au départ avant de se radoucir. Il avait besoin de le faire pour y croire. « T’es vraiment là…. »
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Leahn N. Jensen

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MessageSujet: Re: Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]   Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn] EmptyVen 18 Avr - 21:00

Bizarrement, j’étais bien, là, à regarder Raph jouer à merveilles, si concentré, à fond dans sa musique, qui était tellement faite pour lui. Je savais que j’étais nerveuse, que le voir représentait un grand tournant dans nos vies et marquait la fin de celui qui les avait gâchées, onze années auparavant. C’était assez décisif et j’avais tout fait pour repousser ce moment, bien que ce ne fût pas d’une grande intelligence. Juste en cet instant, et pendant seulement ce temps-là, tous mes doutes s’envolèrent. Parce que le voir devant son piano était magique et me rappelait à quel point notre passé avait été délicieux, bien qu’il me manquait énormément. Ces années qui nous avaient été arrachées ne pouvaient être remplacées, comblées. Je retins mon souffle précipitamment lorsque je le vis lever la tête pour toiser les visages dans la salle. Mon sourire s’était crispé. Espérer qu’il ne me voie pas était peine perdue. Je regrettais seulement que ce fut pendant qu’il jouait. Je n’avais aucunement eu l’intention de gâcher ce moment, gâcher son morceau, et je m’en voulais déjà pour m’être autant approchée. Pourquoi n’être pas resté en retrait, en attendant d’aller l’aborder… ? Ses pupilles dans les miennes, tout se passa en une seconde. Ses yeux s’agrandirent, il se leva précipitamment, faisant tomber son siège au passage. La musique arrêtée violemment fit tourner les têtes de tout le monde vers la scène, se demandant ce qui arrivait. Personne n’osait parler. Je m’attendais à voir débarquer le proprio pour engueuler Raph, mais ce ne fut pas le cas. Ça me parut durer une éternité. Pourtant, tout aussi rapidement, il quitta la scène et se précipita au dehors, non certain de devoir me lâcher du regard ou pas. Qu’avais-je fait…

Des murmures commençaient à parcourir la salle. Me sentant tout sauf à ma place, je pris la décision de suivre Raph et le retrouver dehors. Après tout, j’étais venue pour le voir, non ? Je parcourus donc l’endroit au pas de course et sortis, voyant Raph se tourner vers moi, une main sur la poitrine. Okay, il le vivait mal. Dans mes souvenirs, c’était rare qu’il crise ainsi. J’avais vraiment bien joué mon coup… Je le dévisageai, ne sachant que dire. J’avais tant redouté ce moment, autant que je l’avais espéré, et maintenant j’étais incapable de réagir. Je ne savais pas ce qu’il fallait faire de juste, ce que j’avais le droit de faire surtout. Nous n’étions plus à l’époque de l’école primaire ; tout avait changé. Je me perdais dans ses yeux lorsqu’il prit la parole. « Je suis tellement désolé… » Mes sourcils se froncèrent sous la tristesse de le voir dans cet état. Je voulais le rassurer, lui dire que je ne lui en voulais pas et que je ne lui en avais jamais voulu. Il faisait les cent pas, me faisant de plus en plus mal. Je baissai la tête pendant que je retirais mon appareil de mon cou, honteuse de le sortir même dans ce genre de circonstance. Je devais lui dire que tout allait bien. Que nous n’avions plus à souffrir. Mais au moment où je m’apprêtais à ouvrir la bouche, il se rua sur moi pour m’entourer de ses bras. Si je fus réellement surprise sur le coup, je finis par passer les miens dans son dos, fermant les yeux contre son épaule. « T’es vraiment là…  » Je souris, sentant monter en même temps les larmes. Des larmes de libération. De cette pression bien trop contenue, qui m’avait bouffée toutes ces années. C’était comme si d’un coup, tout ce passé n’était plus ; qu’on avait une nouvelle chance. Je le serrai un peu plus fortement. « Je ne m’en vais plus. C’est fini. » Nous restâmes ainsi de longues secondes, puis il finit par se détacher de moi, et j’en profitai pour déposer un baiser sur sa joue. Oh non, je ne m’appropriais pas Raph, ni n’avais le droit de vouloir reprendre notre histoire. J’avais simplement besoin de m’assurer que ça se passait réellement. Et puis, si nous avions droit à un nouveau départ, ça ne voulait pas dire qu’il fallait effacer ces moments de bonheur. Je gardai sa main dans la mienne en le regardant. « Ne sois pas désolé. » Et ce sourire bête qui restait collé sur mon visage n’arrêta en rien les larmes qui se mirent à couler sans résister à la moindre volonté de ma part. J’explosai. « Tu m’as tellement manqué… »
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Raphaël C. Legrand

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MessageSujet: Re: Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]   Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn] EmptyDim 20 Avr - 20:20

If I were you, I’d look in the mirror. If I were you, I would be cautious and calm. Such a beautiful blossom, beautiful tree and many beautiful things, but that is not your case. You don’t know the beauty of life. I don’t care, I have my friends to wait for me. I don’t care, I have my fans to support me. I’m gonna be okay. Gonna be okay. I don’t care, I believe in my everything. Thank you, friends. I’m not alone. Be with me, guys. Thank you, fans. You’re not alone. I’ll be with you.I’m gonna be okay. Gonna be okay. I don’t care, I believe in my everything.
« Je ne m’en vais plus. C’est fini. » Ils étaient devenus des adultes. Ils avaient fait chacun leur vie dans des chemins plus que séparés. Pourtant à ce moment-là, c’était comme si les deux enfants qui s’étaient quittés à contre cœur se serraient à nouveau après s’être échangés un jouet d’une grande valeur. Il se sentait bien contre elle, elle avait toujours cette même odeur de fraîcheur de vanille. Quand il sentait de la vanille quelques parts, il pensait automatiquement à elle alors que la chantilly lui rappelait Thalia… ce qui n’était pas un des meilleurs souvenirs de sa vie. Il se demandait bien ce que Leahn en penserait en apprenant qu’il avait totalement abandonné sa copine enceinte, l’obligeant à affronter un avortement toute seule… Mais c’était trop à l’époque pour ses épaules et même encore maintenant, il referait sûrement la même chose. Il n’avait pas la maturité émotionnelle d’un homme de 23 ans prêt à prendre des responsabilités, il était loin de ça et pas seulement à cause de son autisme léger parce qu’il y avait d’autres autistes bien sérieux qui avaient su fonder des familles. Il n’était juste absolument pas prêt pour ça. Un baiser vint se poser avec douceur sur sa joue, il eut un sourire, elle était bien une des rares personnes à pouvoir le toucher comme s’il était tout à fait normal, et malgré les années qui étaient passées, c’était encore le cas. Il l’observait, elle était encore plus belle que dans ses souvenirs, après tout, elle avait grandie… c’était normal, mais elle avait toujours les mêmes yeux, il ne pouvait pas le nier. Il s’excusa platement pour tout le mal qu’il avait pu leur causer, quoi qu’elle en dise, c’était de sa faute si elle avait dû s’en aller… Il le savait parfaitement. Il n’était pas normal et ça lui avait causé du tort et pas qu’à elle vu que Judie en avait aussi souffert… Ce qu’il regrettait vraiment. Elle lui tenait toujours la main et lui n’avait aucune envie de retirer la sienne. « Ne sois pas désolé. » « Si je dois l’être… ça fait des années que je veux te demander pardon… des années que je veux le faire avec Judie… J’ai jamais eu le courage de l’aborder pour lui dire que je m’en voulais de tout ça parce que de toute façon, ça n’aurait rien changé…. » Il l’observa un moment avant de pencher sa tête sur le côté, il allait parler, lui poser pleins de questions… Il entendait la musique qui s’était mise en route dans le karaoké, ils avaient dû improviser comme il était parti sans aucune explication. Il n’avait jamais fait ça encore alors après tout, ils pouvaient bien lui foutre la paix et vrai dire, si quelqu’un venait les déranger, il allait hurler plus fort qu’un loup aux abois. Il la vit exploser en sanglot… son cœur se serra. « Tu m’as tellement manqué… » Il se mordit la lèvre, complètement dévasté de la voir comme ça, il la prit dans ses bras rapidement, lui caressant ses cheveux tendrement. « Pleure pas… C’est fini tout ça…. » Il la tenait contre lui, personne n’aurait pu venir lui voler à ce moment-là tant il l’avait prise de façon possessive. On aurait pu voir de loin un couple se retrouvant après quelques jours de séparation. Ils étaient une sorte de petit couple à leur manière. Ils s’aimaient à leur façon… Ils s’aimaient au-delà des apparences, au-delà du handicap, au-delà d’une envie sexuelle. Ils s’aimaient simplement et purement. Il attrapa le visage de Leahn dans ses mains d’artiste et lui caressera les joues avec ses pouces afin de pouvoir lui effacer ses larmes. « Tu m’as manqué aussi… énormément… désespérément même… j’ai jamais su retrouver une vraie amie… » Il ne pleurait pas, il ne savait pas pleurer, mais il avait un regard des plus expressifs, comme celui d’un chaton en mal d’amour et absolument malheureux. « On est grands maintenant, on aura plus de compte à rendre, je pourrais encore te jouer du piano comme avant et te faire sourire à nouveau. » Il était excité comme une puce, il voulait rattraper le temps perdu… Il n’avait pas envie que tout s’arrête maintenant, il avait rarement été si plein d’entrain et d’énergie. « Il faut que je te montre là où je vis, on a un appartement avec Thibaut et Maya… Ils ont grandi aussi, les gens disent que Maya est devenue belle mais moi j’y vois toujours la même petite blonde totalement chieuse…. En plus, elle squatte ma chambre parce qu’on en a pas assez et du coup je dois dormir sur le canapé ou avec Titi, c’est pas l’idéal, mais ça me rend heureux. » La plupart du temps, il parlait trop peu et on lui reprochait sans cesse mais avec elle, il avait toujours eu une langue bien pendue…. Parce qu’elle ne l’avait jamais jugé ou repoussé, c’était comme si la maladie n’existait pas quand elle était avec lui. Enfin presque. Il ne pouvait s’empêcher de recompter inlassablement le nombre de petites perles qu’elle avait sur son collier… Les TOCs restaient présents quoi qu’il fasse, mais ça passer presque inaperçu la plupart du temps. « On a tellement de chose à faire ensemble… Je laisserai plus personne nous voler du temps. »
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MessageSujet: Re: Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn]   Do you think time would pass us by? [Raph & Leahn] EmptyMer 25 Juin - 14:42

« Pleure pas… C’est fini tout ça…. » Alors que je me sentais m’effondrer, Raph me prit de nouveau dans ses bras. Je savais bien que le trait se devait d’être tiré, que je ne partais plus, qu’il n’y avait plus aucune raison pour que l’on se retrouve séparés. Mais je me devais de lâcher tout ce mal, cette oppression envers moi-même et ce passé. La façon dont je serrai Raph faisait battre mon cœur autant que ça m’apaisait, et à la pression de ses bras, je devinais qu’il en était de même pour lui. Comme si c’était un moyen de rattraper ce manque, retrouver cette proximité et en profiter. « Tu m’as manqué aussi… énormément… désespérément même… j’ai jamais su retrouver une vraie amie… » Je sentis mes larmes redoubler sous l’effet de ses paroles. Non seulement j’avais la nouvelle preuve qu’il n’avait jamais cessé de tenir ainsi à moi, et ce fut presque si cet amour m’étouffait. Cependant, qu’il n’ait jamais réussi à se faire accepter et aimer comme je l’avais fait me faisait mal au cœur. Encore maintenant, je ne comprenais pas pourquoi on devait considérer les autistes comme des pestiférés et lui fuir. N’avaient-ils pas droit, eux aussi, à de l’amour ou de ne serait-ce que de l’amitié sincère ? « On est grands maintenant, on aura plus de compte à rendre, je pourrais encore te jouer du piano comme avant et te faire sourire à nouveau. » Je souris à travers les larmes qui commençaient à se calmer. La simple idée de me trouver de nouveau, comme onze ans auparavant, à côté de lui jouant du piano pour moi me réchauffait le cœur plus que je n’avais pu l’imaginer. Et ce sourire dont il parlait, j’étais certaine de le retrouver. Si ça devait être lent de retrouver Judie, je savais que je pouvais compter sur Raph pour me faire me sentir bien.

« Il faut que je te montre là où je vis, on a un appartement avec Thibaut et Maya… Ils ont grandi aussi, les gens disent que Maya est devenue belle mais moi j’y vois toujours la même petite blonde totalement chieuse…. En plus, elle squatte ma chambre parce qu’on en a pas assez et du coup je dois dormir sur le canapé ou avec Titi, c’est pas l’idéal, mais ça me rend heureux. » Je souris sincèrement cette fois en laissant échapper un petit rire. Son flot de paroles me remontait toujours le moral. Même si ça n’était pas volontaire, il était doué pour ça. Je me détachai de lui et passai le revers de ma main sur mes joues. « J’approuve, elle est devenue magnifique. Et c’est normal que tu ne puisses pas voir ça, désavantage de frère. » Il ne me semblait pas que Raph fut au courant de ma rencontre avec sa sœur, ni qu’elle était celle m’ayant convaincue de le rencontrer ce soir… mais ça n’avait pas grande importance. « On a tellement de choses à faire ensemble… Je laisserai plus personne nous voler du temps. » Mon visage s’adoucit dans un même temps que je posai ma main sur sa joue et la caressai de mon pouce. Je ne comprenais vraiment pas comment on pouvait ne pas le trouver adorable. « Ça n’arrivera pas. » Je me perdis dans ses yeux avant de me ressaisir et passer de nouveau mon appareil autour de mon cou. Jetant un coup d’œil au karaoké derrière Raph, je me creusai la tête. « Que dirais-tu d’aller manger une glace ? » J’imaginais qu’il était supposé travailler mais j’avais envie de risquer la chose. Dans les patelins tels que Taleville, en règle générale les petits boulots de ce type n’avaient pas à leur tête des patrons hyper aigris et strictes. Alors j’avais bien le droit de demander la soirée de Raph.
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